dimanche 30 décembre 2007

She Wants Revenge : « This is forever ».


Toujours aussi sombre le monde de She wants revenge (voir mon message du 4 avril). L’album reprend les choses là où le premier disque s’était arrêté. La pochette, toujours aussi sexy, est quasi identique, la première était blanche, celle du deuxième est noire. Autre innovation, cette fois ci le duo Justin Warfield et Adam Bravin est accompagné du groupe qui les accompagne sur scène (Thomas Froggart à la guitare et Scott Ellis à la batterie). Il en résulte un album plus « live », à la personnalité rock plus affirmée, batteries et guitares à l’appui. Il ne faut pas ainsi se laisser duper par le premier morceau l’instrumental plutôt électro « First, Love ». La machine She wants revenge donne sa pleine mesure dès les plages suivantes « Written in Blood », « Walking away », « True romance ». Mieux arrangé, plus abouti que le premier disque, ce nouvel opus atteste des avancées de ce groupe qui peu à peu trouve sa personnalité, ses marques, son son. Corrosif et entêtant, fort goûteux, ce nouvel opus distille un charme « noir » particulièrement vénéneux. La « Black Celebration » va pouvoir commencer…
http://www.shewantsrevenge.com/
www.myspace.com/shewantsrevenge

samedi 29 décembre 2007

The Dilettantes : 101 Tambourines


The Dilettantes, le nouveau groupe de Joel Gion, l’ex « tambourine man » du Brian Jonestown Massacre (BJM), sort son premier album, « 101 tambourines » en hommage à l’instrument fétiche de Joel. Ce dernier est un sacré cas. Si vous avez vu « Dig ! » le passionnant documentaire d’Ondi Timoner, à mon sens un des films les plus passionnants jamais tourné sur le rock, impossible d’oublier le charismatique Joel. Un sacré clown, complètement déjanté qui assure le show pendant tout le métrage. Un personnage attachant donc à défaut d’être un musicien sérieux. La donne pourrait bien changer grâce à ce « 101 tambourines » d’excellente facture. Après avoir quitté le Brian Jonestown Massacre (BJM) avec pertes et fracas, tout est expliqué dans « Dig ! », Joel Gion est retourné vivre à San Francisco et a dégoté un job dans le magasin de disques « Amoeba Music » (le paradis sur terre, cette boutique !!!). Comme Joel l’expliquait dans les bonus du DVD (zone 1) « Dig ! », il s’était acheté une guitare et s’était lancé dans l’écriture de chansons, exercice nouveau pour lui, à ma connaissance son apport dans BJM était relativement limité. Avec la sortie de l’album, on assiste maintenant au dernier chapitre de l’histoire. Et c’est donc maintenant que la donne change. Car l’album est dans la droite lignée des meilleurs moments du BJM. Psychédélique à souhait et accrocheur. Attachant à l’image de Joel Gion. Avec cette agréable impression d’avoir découvert un obscur inédit oublié des 60s. Avec un plus un petit côté rythme & blues plus affirmé que chez le grand frère BJM. Après les Warlocks, le Black Rebel Motorcycle Club voici donc The Dilettantes, tous ces groupes ont été fondés par d’anciens membres du Brian Jonestown Massacre, une sacrée bonne école donc…

lundi 24 décembre 2007

Rouda : Musique des lettres.


Le Slam est le descendant direct du blues, du spoken-word et de la soul music depuis que Gil Scott-Heron en a posé les bases, il y a longtemps, là-bas à la fin des années 60 et au début des années 70. Et de soul, d’âme, il en est beaucoup question tout au long de cette « musique des lettres », le premier album de Rouda. Et pour une fois, sur ce blog, il s’agira moins de musique que de mots. Comparé à « midi 20 », l’excellent disque de son pote Grand Corps Malade, Rouda sonne beaucoup plus hip-hop. Quand il n’est pas à cappella, dans la plus grande tradition Slam, Rouda habille son impeccable flow d’arrangements divers électro (« dernière cartouche »), rock (« les Blancs ne savent pas rapper »), voire même bal populaire pour « Paris canaille… Paris racaille » et son accordéon. Et puis il y a plume acérée, tendre (« merci ») et parfois rude de Rouda. En s’ouvrant sur certaines de ses blessures, Rouda touche au cœur, et on fini par se reconnaître dans un texte ou dans l’autre. Le bitume parisien est la pierre angulaire du disque de Rouda, « né à Croix-de-Chavaux » (et moi, j’étais à l’école à Robespierre). A mon sens, les grandes réussites du CD sont « l’avenir dans les larmes » et son beat explosif et « Les Blancs ne savent par rapper » décharge d’électricité pure qui va vous griller les oreilles. Enregistré avec l’aide de ses potes Grand Corps Malade (« Juste une période de ma vie »), Souleymane Diamanka, 129 H et Omea, cette « Musique des lettres » résonnera longtemps en vous ; « C’est autre chose que Lorie » et ça fait du bien.

http://www.rouda.fr/

mardi 18 décembre 2007

Bruce Springsteen & The E-Street Band, Palais Omnisport de Paris-Bercy, 17 décembre 2007.

Bruce Springsteen et son groupe emblématique a fait son retour sur une scène parisienne hier soir à peine plus d’un an après son dernier passage en compagnie du Seeger Session Band dans la même salle. En effet, Springsteen semble avoir retrouvé un deuxième souffle qui le porte depuis 2002, et à près de 60 ans, enchaîne les albums et les tournées. Sa popularité est également au plus haut, ce qui est étonnant vu que l’on ne l’entend pas plus qu’avant sur nos ondes. Trois journées à peine ont suffi à remplir Bercy, une arène de 15 000 places, rappelons-le. Et c’est la même chose à chaque passage du Boss depuis cinq ans.

La salle est donc pleine comme un œuf, et ce jusqu’au plafond. La taille de la scène a même été réduite pour permettre à des spectateurs de prendre place sur les gradins derrière la scène, qui sont habituellement interdits au public. De fait, on assiste à un concert près du public, sans décor particulier, simplement rock n’roll.


Une musique de fanfare, se fait entendre pendant que le public patiente. « Bonsoir Paris, ça va ? » demande Bruce, qui a fait des progrès en français, à la foule. Et le E-Street Band d’enchaîner sur le nouveau single « Radio Nowhere ». Ils sont neuf sur scène et je suis désolé de le dire, mais le E-Street Band c’est quand même une sacrée bande de bourrins. Surtout le batteur, Max Weinberg, raide comme la mort derrière son kit, il joue avec les avants bras, sans aucune souplesse de poignet. Aucun swing ni groove mais un débit de sulfateuse. Un jeu dénué de feeling mais tout en puissance. Mais ne soyons pas bégueule car le concert fut excellent. Parmi les grands moments, « Reason to believe » transformé en boogie-blues avec une intro à l’harmonica (jouée par le Boss) à couper le souffle, « The River », pour le coup délicate et pleine d’émotion et « Because The Night », composée pour Patti Smith et que Bruce a longtemps refusé de jouer. Et puis il y a eu aussi les tubes « Born to run », ah… Le saxo du « big man » Clarence Clemmons… « Dancing in the dark » avec en guest Elliott Murphy (voir mes posts des 14 et 17 mars), « She’s the one »… Le concert s’est achevé dans une atmosphère de liesse, sous le feu nourri des applaudissements. Pour le dernier rappel les membres du groupe ont revêtu des bonnets de Père Nöel, à l’exception de Bruce qui a choisi une version Stetson dudit bonnet et ont interprété un « Santa is coming to town » parfaitement raccord avec la saison. Au final, même si Springsteen m’a paru par moments un peu fatigué, on a passé une excellente soirée avec l’un des derniers « King » du rock n’roll. Thank you man !

Je profite de la présente pour souhaiter un excellent rétablissement à l’organiste Danny Federici, membre du E-Street Band, et absent sur cette tournée pour raison de santé.

http://www.brucespringsteen.net/

vendredi 14 décembre 2007

LuTTès


Aujourd’hui coup de projecteur sur LuTTès (Voir mes messages des 10 et 13 février ) ; quatuor francilien aux prestations scéniques intenses. LuTTès c’est Grégoire Van der Elst à la guitare et au chant, Chadi Chouman à la guitare, Romain Speiser à la batterie et Julie Poudou à la basse. Faisons un peu mieux connaissance avec ce groupe originaire du neuf-quatre (le Val de Marne comme l’auteur de ces lignes !)...

1) Comment est né le groupe ? Est-ce que vous pouvez nous parler de vos débuts ?
LuTTès : Le groupe est né suite à l'initiative de Greg, le chanteur, qui voulait créer un projet solo de ses chansons, puis l'envie de monter un groupe est venue toute seule, ne souhaitant pas être seul impliqué dans le projet. Il contacte Julie, avec qui il a joué dans un autre groupe pendant 4 ans. Son ami Renaud, batteur, le rejoint également. Après avoir entendu parler de ses talents de guitariste, Greg contacte Chadi pour lui proposer de rejoindre le trio. C'est un an après que Romain, rejoint LuTTès à la place de Renaud.

2) Lors du concert en février dernier, j'ai été surpris par la diversité de vos influences, du jazz manouche, du hip-hop, du rock...
LuTTès : En effet, LuTTès a beaucoup d'influences différentes ! Le chanteur vient de la chanson française et du rock, Romain le batteur est très influencé Jazz et autres rythmes du monde, Chadi par le jazz manouche, la musique tzigane mais aussi la chanson, le rock, le punk... Quant à Julie, influencée Rock, Jazz rock, reggae...

3) Etes-vous de grands lecteurs ?
LuTTès : Oh oui tous autant que nous sommes ! Et tout autant que nos influences musicales, nous sommes intéressés par divers styles de lectures, intello, Luttès ?? lol

4) Comment décririez-vous votre univers ?
LuTTès : Très dur, notre univers est indescriptible !! Car nous ne voulons pas être ancré dans UN univers mais restons ouvert à plein de choses ! De par les influences de chacun, l'univers de LuTTès est vaste ! Quelques ingrédients : du rock puissant, des textes inspirés et habités, de l'humour et des mélodies entêtantes... Nous essayons, dans le paysage musical d’aujourd’hui, d’être un trait d’union entre chanson française et rock.

5) Ou en êtes-vous de l'enregistrement de votre premier album ?
LuTTès : Ah.. toujours en quête de partenaires pour le sortir cet album, après une collaboration avec les Studios de la Seine, nous recherchons une distribution pour continuer cette aventure. Nous avons sorti un premier 4 titres issus du futur album pour nous permettre de démarcher.

6) Une dernière question pour Greg (le chanteur/guitariste NDA), comment va ta folie ?
Julie Poudou (basse) : Je répondrai pour lui... Toujours aussi fou et c'est comme ça qu'on l'aime ! En ce qui concerne la folie générale du groupe... De plus en plus intéressante, les prochains morceaux en sont la preuve !

Propos recueillis par email le 14 décembre 2007.
Un grand merci au groupe pour sa gentillesse et sa disponibilité.
Pour en savoir plus sur LuTTès n'hésitez pas à visiter le myspace du groupe.

jeudi 13 décembre 2007

Ike Turner (1931-2007)


Ike Turner, ex-mari de Tina, guitariste, pianiste, compositeur est décédé ce matin. En dehors d’une vie conjugale plutôt agitée et toutes sortes de déboires extra-musicaux, Ike Turner est un homme clé de l’histoire de la musique Afro-Américaine de ces quarante dernières années. Producteur, talent-scout, il a contribué aux débuts de carrières de nombreux bluesmen, B.B King, Howlin’Wolf, Elmore James et Little Milton. C’était aussi un pionnier du rock n’roll, avec son groupe les Kings Of Rythms et leur tube « Rocket 88 ». Né à Clarksdale (Mississippi), il est décédé dans son sommeil à son domicile près de San Diego (Californie). Le co-auteur, avec Tina, du fabuleux "River Deep Mountain High" avait 76 ans. R.I.P.
Quelques vidéos d'Ike sont disponibles ici.

lundi 10 décembre 2007

Mick Hart : « Finding Home »


C’est une grande nouvelle, Mick Hart a signé un contrat avec le label Besides. Première conséquence pour l’australien, son nouvel opus « Finding Home » est sorti dans le commerce et est disponible à la FNAC. C’est un début de reconnaissance, mais il est paraît-il très connu sur sa terre natale, après presque neuf ans de carrière et une petite dizaine d’albums, lui qui jusqu’à présent vendait ses disques à la fin des concerts. Ce nouvel album a été enregistré à Lille -Mick vit une partie de l’année en France- en solo intégral. Le disque est donc acoustique : guitare, harmonica, lap-steel et quelques claviers (Rhodes, Wurlitzer, Mellotron). Tout est joué par Mick. Il en ressort cette mélancolie, enregistrée au cœur de l’hiver et sortie à l’automne. « Finding Home » ou le blues de l’expatriation. Le disque est, de fait, relativement monochrome, sans aucun artifice, sa voix traînante et le travail de composition se taillent ici la part du lion. Seule « From now on » sous influence Beatles apporte un peu de lumière. Il ne faut pourtant pas croire que tout est lent sur ce disque, « On the run », belle réussite par ailleurs, regorge d’une dynamique bienvenue. Seul petit reproche, 14 titres c’est long et je pense que « Finding Home » n’aurait pas souffert d’être un peu plus court. Par exemple, un titre comme « All at your door » relecture acoustique du « Bed Lonely People » de l’album précédent me paraît superflu. Mais ce n’est pas grave, car Mick est un auteur/compositeur/interprète de talent, qui travaille dur. Et qui gagne à être connu.

http://www.mickhart.com.au/
www.myspace.com/mickhartmusic

lundi 3 décembre 2007

Nathaniel Mayer, La Maroquinerie, 2 décembre 2007.


Ce qui est agréable avec les grèves (comme celles du mois dernier qui m’ont coûté les concerts de Sharon Jones et d’Interpol), c’est qu’une fois qu’elles sont terminées, on a apprécie de pouvoir se déplacer, sans avoir à galérer des heures, c’est avec plaisir que l’on retrouve ses habitudes tout simplement. Pouvoir voyager assis dans le métro, lire les résultats du basket dans le journal, aller voir Nathaniel Mayer en concert… Une certaine idée du bonheur…

Bref, l’assistance est plutôt clairsemée en ce dimanche soir, Mayer est loin d’avoir fait le plein. A peine une dizaine de personnes traînent dans la fosse de la Maroquinerie (une salle de 500 places). On croise Monsieur Mayer sur le côté de la salle, on se sert la main :

- Monsieur Mayer, c’est un honneur…
- C’est comment ton prénom ?
- Régis et voici mon frère Thomas. J’adore le nouvel album…
- Why don’t you give it to me ? Tu sais petit, c’est la vérité, la vraie vie, Why don’t give it to me ? Ca arrive tous les jours…
- Oui, c’est de la soul music…

Et voilà c’était la leçon de vie de Monsieur Nathaniel Mayer. Un peu plus tard, alors que la salle s’est un peu remplie, le concert commence. Trois musiciens, basse, batterie et guitare, tous trois portant des lunettes, vêtus de jeans, baskets et de tee-shirts à l’effigie du patron. La musique commence, le guitariste le crâne dégarni mais les cheveux longs portant bouc et lunettes à la John Lennon s’approche du micro : « Ladies and gentlemen, from Detroit, Michigan, Nathaniel Mayer » ! On s’y croirait. Mayer fait alors son entrée en scène, claudiquant, marchant à l’aide d’une canne, mais classe dans son costard blanc et chemise bordeaux en soie. Malgré son age et avec tout le respect que je lui porte, Nate, entre-nous soit dit, c’est quand même un sacré lascar. A peine arrivé sur scène il pointe du doigt une jeune pépette en jupe sexy : « Hey young lady, i want dance with you ! » et de la fixer du regard pendant toute la chanson du même nom. La nénette ne sait plus où se mettre. Puis il s’attaque à une autre proie : « Shake your Booty ! ». Avant de la pointer du doigt durant sa nouvelle chanson : « Why don’t you give it to me ? » puis de désigner le mec de la donzelle « You give it to him, she’s making you an happy man »…

Bon arrêtons avec les grivoiseries, par ce que sur scène ça avoine grave ! Détonnant le cocktail blues/soul/rock n’roll. Les musiciens sont particulièrement efficaces, le groupe est très soudé autour du boss en particulier durant son tube de 1962 « Village of love » (« la chanson sur laquelle vous avez été conçus »). Après une trop courte heure d’excellent concert, la soirée s’achève dans la confusion. Nate quitte la scène : « Je reviens dans dix minutes, ne bougez pas, j’ai besoin d’un verre ». En fait la pause s’éternise, Nate improvise une séance de dédicaces près du bar. Les musiciens sont en place pour reprendre quand un employé de la salle débarque : « Ah, non c’est pas possible ! » et de mettre en route un disque. Sur scène c’est la stupéfaction, les musiciens se regardent, s’interrogent du regard, personne ne sait quoi faire. Puis obtiennent de haute lutte le droit de jouer un rappel et commencent à jouer alors qu’un disque est toujours diffusé. Finalement cette bande de petits malins réussira à enchaîner deux morceaux. Et c’est donc sur cette demie fausse note que s’achèvera cette formidable soirée. Maximum respect à Monsieur Nathaniel Mayer qui a assuré malgré sa santé défaillante, qui trahit les années à courir après le pognon.

dimanche 2 décembre 2007

J.J. Cale : Rewind


Rewind est une courte compilation d’inédits de Jean-Jacques Cale enregistrés sur une décennie entre 1973 et 1983. J.J. Cale, c’est une sorte de Monsieur Cool américain qui a commencé sa carrière au début des années 70 alors qu’il avait trente ans bien tassés. J.J. Cale n’a jamais été intéressé par quelque mode que ce soit, qu’il n’a jamais été tenté de suivre. Natif de l’Oklahoma (comme Leon Russell ou The Gap Band) Cale œuvre depuis toujours dans une sorte de folk, teinté de blues et de country fleurant bon le sud. Une musique faisant la part belle au songwriting (il est fort talentueux dans ce domaine).

Dès le début on est dans l’ambiance sudiste, voix traînante, rythme paresseux, arpèges folk. Quelques arrangements country « Waymore’s Blues » ; « My Baby and Me » ou piano jazzy « Guess I Lose » ; « Out of style » viennent égayer les chansons. Le disque est composé pour une bonne part de reprises de Leon Russell, Randy Newman, Waylon Jennings et plus étonnant d’Eric Clapton, qui a construit sa gloire dans les années 70 grâce à des reprises de Cale (Cocaïne…). Les deux hommes ont d’ailleurs récemment collaboré ensemble sur le disque « The road to Escondido ». A bientôt 69 ans (il les aura le 5 décembre prochain) J.J. Cale ouvre les archives d’une œuvre épicurienne et tellurique en forme d’hymne à la gloire de la paresse. Ça fait aussi du bien, parfois.

http://www.jjcale.com/