dimanche 12 octobre 2008

Nada Surf + Underground Railroad, L’Olympia, 7 Octobre 2008.

Un petit mot pour commencer sur Underground Railroad qui a assuré la première partie. Vraisemblablement français, le trio a tenté l’aventure britannique en s’installant à Londres, leur deuxième album vient de sortir. Ils oeuvrent dans un noise rock, tendance nineties, assez intéressant. Malheureusement, leur set a quelque peu été gâché par un son mal foutu, trop chargé en basse notamment, de nombreux larsens pourrissent l’ensemble. Néanmoins ils ont montré une belle énergie et leurs compositions accrochent bien à l’oreille. C’est dommage pour eux, une première partie de Nada Surf à l’Olympia, ce n’est pas le genre de plan qui se présente tous les jours mais on reparlera d’eux bientôt.

Vint ensuite un autre trio francophone, venu de New York, Nada Surf. Si leurs deux derniers albums pèchent parfois un peu par facilité (je me permets d’être un peu critique car je les aime beaucoup), ils restent sur scène un groupe d’une efficacité redoutable. Bien plus rock n’roll que sur disque. J’ai d’ailleurs l’impression que ce soir ils n’ont pas hésité à monter d’un cran le volume des amplis. Ca démarre comme une balle avec un enchaînement « Hi-Speed Soul » / « Treehouse » / « Happy Kid » ; et ça dépote direct. Il est vrai qu’en la personne d’Ira Elliott ils ont un des meilleurs batteurs à l’heure actuelle qui n’hésite pas à aller au charbon pour alimenter la machine. Daniel Lorca, le bassiste, passe la soirée en jouant assis (??) sans que cela l’empêche de gigoter dans tous les sens ; il est également un soutien rythmique remarquable. Et enfin Matthew Caws, le chanteur/guitariste, toujours aussi sympa avec le public.

Il y eut également des moments plus doux : « Inside of love », que Matthew décrit comme leur titre soul/motown, ou le public danse en rythme de droite à gauche les bras en l’air. Mais le plus beau moment fut sans doute « See these bones », avec un magnifique arpège en intro, des lumières superbes, comme suspendues dans le temps. Magnifique. Très bonne mention aussi pour « Weightless » avec les chœurs assurés par le public, « Blonde on blonde », chanson d’une beauté poignante et enfin « Blizzard of 77 » en rappel éthéré.

Daniel et Matthew l’ont confirmé, il s’agit de leur dernière tournée pour l’album « Lucky ». Afin de marquer le coup ils nous ont préparé quelques petites surprises des titres assez rares qu’ils n’ont pas l’habitude de jouer en concert « Telescope » et « Treehouse » extraits du tout premier EP, Karmic. Hélas au détriment de l’album « Proximity effect » dont ils n’ont joué aucune chanson.

Nada Surf, c’est un peu comme les Bellrays, en live ils ne déçoivent jamais. Raison suffisante pour profiter de leur présence avant une absence que l’on espère pas trop longue.

www.nadasurf.com
Underground Railroad : « Sweet »

2 commentaires:

saab a dit…

Cela avait l'air chouette comme concert, plein d'énergie, rien de tel que le Live ;-)

My Head is a Jukebox a dit…

Je n'aurais pas dit mieux moi même entièrement d'accord !!!

Bises
Régis