lundi 20 octobre 2008

Oasis : Dig out your soul.


Oasis est-il un grand groupe de rock ? L’interrogation est pertinente, et la réponse dépend surtout du moment où ladite question est posée. Je m’explique. La même question posée à leurs débuts, en 1994, la réponse aurait été sans appel : OUI, mille fois oui. J’ai saoulé suffisamment de monde à l’époque avec mes nouveaux héros, tellement j’étais persuadé détenir en eux le groupe de rock n’roll ultime un peu comme si les Rolling Stones s’étaient approprié le répertoire des Beatles. Hélas, l’embellie fut de courte durée et dura deux années 1994 et 1995 correspondants aux albums « Definitely Maybe » et « (What’s the story) morning glory ». La descente fut raide dès l’album suivant « Be Here now » pompeux, foiré, ou des couches et des couches de guitares s’empilent, l’écoute de cet opus donne l’impression d’entendre le travail de l’ingénieur du son en train d’essayer de rendre la chose écoutable. La déception fut à la hauteur de l’attente suscitée. Ca fait mal de l’avouer, mais depuis « Wonderwall », nos « nouveaux Beatles » sont devenus un groupe de pub rock, sympa, certes, mais banal. Un signe ne trompe pas, les albums suivants « Standing on the shoulders of Giants », « Heathen Chemistery » et « Don’t believe the truth », je les ai beaucoup moins écoutés que les deux premiers. Et c’est donc avec une certaine indifférence, teintée de nostalgie (quand même) que sort ce nouveau disque. Bien loin en tout cas de l’excitation des débuts. Petite note personnelle : à la sortie du deuxième album (Morning Glory), je me souviens m’être précipité à la FNAC à côté de la maison le jour même de sa sortie et d’avoir tapé un scandale pas possible en plein milieu du magasin : l’album n’était pas disponible, le rayon disque était en train de faire son inventaire ! Fin de la note personnelle.

Bon revenons à nos moutons. Alors, Oasis est-il un grand groupe ? Euh, en tout cas ce nouveau disque fait montre d’une ambition renouvelée. Ca dépote sec dès le début avec le mur de guitares de « Bag it up ». Autre déflagration (et pièce maîtresse) «The Shock of Lightning », qui porte bien son titre et renoue avec la morgue des débuts. Ils se permettent même de tâter des rythmes ternaires, je n’irai pas jusqu’à parler de blues, sur « Waiting for the rapture » et « The nature of reality ». La deuxième moitié de l’album, ne fera pas que des heureux, le groupe se lance, avec un bonheur inégal, dans le psychédélisme, le sitar de « To be where there’s life » est excellent. « (Get off your) High Horse Lady », « Falling down », « I’m outta time » jouent également sur cette corde planante avec des résultats mitigés, mais l’ensemble est suffisamment bien exécuté et produit pour que l’on puisse, au loin, distinguer un petit bout de nirvana.
http://www.oasisnet.com/

Oasis : « The shock of the lightning »

2 commentaires:

saab a dit…

En fait j'ai surtout apprécie leur premier opus, le reste et bien dès qu'on en a fait du tapage c'est devenu srufait comme si la médiatisation d'un groupe puvais nuire à leur créativité, mais je pense qu'ils n'ont pas encore dit leur dernier mot, et cet opus le prouve ;-)

My Head is a Jukebox a dit…

Mon c'est les deux premiers albums qui m'ont vraiment plu. Je trouve le deuxième très riche musicalement. Après concernant la médiatisation d'un groupe il y a toujours le risque de tomber dans une certaine facilité, une fois les fans conquis. De toute manière, il n'est jamais aisé de donner suite à un excellent premier disque, l'attente est énorme. Dans un autre registre, c'est peut-être ce qui a "tué" Jeff Buckley...