mercredi 2 décembre 2009

Yodelice, La Cigale, 1er décembre 2009.




Au lieu des sempiternelles playlists d’avant concert, le trio Yodelice (voir mon post du 9 août 2009) a choisi de diffuser une bande son de bruitages nocturnes. On est de suite plongé dans une drôle d’ambiance. La salle baigne dans l’obscurité quand le concert commence. Deux spots de lumière blanche, aveuglante, placés à l’arrière de la scène balayent la salle de gauche à droite, un peu comme des phares à l’approche du port. Les musiciens n’apparaissent que par intermittence en ombres chinoises. Sur le deuxième titre on les voit un petit peu mieux, bien que le chanteur/guitariste, coiffé d’un chapeau melon, est éclairé d’une façon telle que l’on ne distingue que ses membres, Mesdames, Messieurs, ce soir l’homme invisible est en concert ! Voici en tout cas un groupe qui préfère être écouté que vu. Ce n’est qu’à partir du troisième morceau que les musiciens –alors qu’ils sont lancés et à l’aise ?- apparaissent en pleine lumière. Laquelle lumière est magnifique. Baignés dans des couleurs primaires, rouge, vert où bleu, parfois magnifiés par des fumigènes et quelques autres effets visuels, ce concert se regarde autant qu’il s’écoute. D’autres lumières évoquent un soleil désertique (ambiance western) ce qui va à ravir à la musique. Deux sculptures en forme d’arbres morts (auxquelles sons suspendues les guitares) et quelques tapis persans constituent le décor de la scène. C’est un peu reculé que l’on profite le mieux du spectacle, on s’extasie un peu comme devant un tableau. Les musiciens sont trois : un violoncelle (qui fait office aussi parfois de contrebasse), Maxime le chanteur/guitariste qui joue aussi d’une grosse caisse, placée derrière lui, avec son talon et un enfin un deuxième guitariste qui, lorsqu’il délaisse la six cordes, joue des cymbales, de la caisse claire et du tome basse. C’est assez étonnant de séparer la batterie en deux comme cela. Il y a bien un rythme derrière mais il tient plus de la pulsation, qui porte l’ensemble. Le jeu de guitare incisif, aussi bien en électrique (belle demi-caisse noire et jaune) qu’en acoustique (étonnante guitare en forme de tête de mort) nous rappelle l’ancrage rock n’roll de la chose. On peut d’ailleurs noter quelques petits clins d’oeils à Led Zeppelin et à Jimi Hendrix. Le violoncelle apporte une note mélancolique, on dirait The Auteurs, seul groupe de rock à avoir joué la carte du violoncelle à ma connaissance. Un harmonica additionnel donne l’indispensable note bleue. Beaucoup de nouveaux titres on été joués, un nouvel album serait-il dans les cartons ? C’est en tout cas avec plaisir que l’on s’est plongé dans l’atmosphère si particulière de ce groupe à part…
www.myspace.com/yodelice




1 commentaire:

the*Glint a dit…

Mais c'est que presque j'aurais envie d'aller voir!...pas mal la description de l'ambiance, c'en est frustrant!
:-)
(hope you're doing well!)