mercredi 3 novembre 2010

Hurts : « Happiness »

Deux silhouettes côte à côte, en noir et blanc, impeccablement peignées et ultra-lookées, l’air sévère et un titre qui résonne, vu le contexte, comme un boutade : « Happiness » (joie). Cette pochette sépulcrale, c’est celle du premier album du duo mancunien Hurts (voir mon post du 22 septembre 2010). Le duo, composé de Theo Hutchcraft et d’Adam Anderson, cartonne déjà un peu partout en Europe, et fait revivre, avec un certain panache avouons-le, quelques mois après Lonelady, une certaine idée de la new-wave. Après tout ils ne sont pas originaires de Manchester, la ville de Joy Division, des Smiths et des Stone Roses pour rien. Ici point de riff de guitare ni même de break de batterie. De fait, Hurts baigne dans les années 80 et l’accompagnement est majoritairement synthétique. Le rapprochement est facile, mais on pense d’emblée beaucoup à Depeche Mode (c’est flagrant sur « Silver Lining » et « Wonderful Life »), un petit peu trop même et c’est un peu la limite de Hurts. Cependant le groupe réussi néanmoins à développer, tout au long de ces onze titres, une approche qui leur est propre, comme les velléités dance-floor de « Sunday » ou « Better than love » qui apportent un peu de couleur dans un univers plutôt sombre. Impeccablement produit, le son est ample et les compositions sont particulièrement ouvragées, avec beaucoup d’arrangements et de couches qui se superposent les unes aux autres. Enfin, l’album se termine avec « The Water », titre au piano plutôt sobre contrastant avec le reste du disque, où la (belle) voix de Theo Hutchcraft résonne sur un tapis de cordes. Peut-être bien la plus belle réussite de cet effort.

Sortie le 15 novembre 2010.

www.informationhurts.com

www.myspace.com/ithurts


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