jeudi 27 octobre 2011

Lulu Gainsbourg : « Jazz EP »


En attendant la sortie de son premier album prévue pour le 14 novembre prochain, Lulu Gainsbourg, fils de qui vous savez, propose un premier avant-goût avec cet EP composé de 4 extraits du futur album. Revisitant le répertoire jazz de son père, genre qui était loin de laisser ce dernier indifférent (cf. l’album Confidentiel), Lulu multiplie les plaisirs passant du style manouche « Le poinçonneur des lilas » à des tentatives plus free, « Intoxicated man ». Intervenant comme producteur, Lulu livre ici une relecture instrumentale de l’œuvre paternelle, seule « La Javanaise » est chantée par Richard Bona. La suite de l’aventure musicale de Lulu est prévue pour le 14 novembre prochain avec la sortie de l’album hommage « From Gainsbourg to Lulu ».

www.lulugainsbourg.com

Hot Wild Party

Les Tambours du Bronx : « Fukushima mon amour »


Après 24 ans de carrière (le groupe est né en 1987), 20000 bidons détruits et 100 000 mailloches brisées, Les Tambours du Bronx sont de retour avec un deuxième album live dont le titre « Fukushima mon amour » sonne comme un étrange croisement entre Alain Resnais et l’actualité récente. Comme son patronyme l’indique Les Tambours du Bronx frappent fort, ils ne sont pas moins de 17 musiciens sur scène et pour la majorité des percussionnistes jouant sur des bidons de récupération. Cette force de frappe exceptionnelle par son ampleur est mise au service d’une musique entre heavy metal et techno. Adeptes d’une démarche plutôt expérimentale les Tambours du Bronx mélange rythmes industriels (un peu trop pour mes oreilles toutefois mais il s’agit d’une opinion personnelle) et tribaux, on pense notamment à l’afrobeat. Nos amis gothiques feraient bien d’y jeter une oreille car ils pourraient bien y trouver leur compte en matière d’ambiance…

Disponible en édition cd/dvd.

www.tamboursdubronx.com

mardi 25 octobre 2011

Concert Ablaye Thiossane

Attitude Net et My Head is a jukebox ont le plaisir de vous inviter au concert d'Ablaye Thiossane le 3 novembre prochain au New Morning. 3 invitations pour deux personnes sont à gagner. Pour participer rien de plus simple envoyez-moi un mail à l'adresse suivante : myheadisajukebox@gmail.com en précisant dans l'objet Concert Thiossane. Les plus rapides emporteront la mise. Good luck !

Smoking Smoking



Duo féminin composé des deux amies Audrey Ismael et Vanessa Filho, Smoking Smoking avait déjà été repéré en première partie d’Aaron propose l’image saisissante de deux jeunes filles debout derrière un unique clavier. Leur premier EP est d’une simplicité saisissante, un piano, un peu de guitare acoustique, un soupçon d’harmonica mais surtout des harmonies vocales à tomber par terre. Faisant de l’économie (volontaire) de moyens une force, Smoking Smoking peint une toile tellement intime qu’on a l’impression de la connaître depuis toujours. Parfois un peu sombre, jouant d’un registre qui part du versant obscur de la pop (« Whoever ») pour aller jusqu’au folk légèrement « countrysant » (« Young Cowboy ») Smoking Smoking dépeint tout au long de ces cinq titres un univers à la mélancolie contagieuse.


www.myspace.com/smokingsmoking


www.facebook.com/smokingsmoking



EN CONCERT LE 31 OCTOBRE A LA LOGE


Pour visionner le clip de "Are we lucky" cliquez ici

dimanche 23 octobre 2011

STARFUCKER 2011 EUROPEAN TOUR

Nov 18, 2011 - Club Control, Bucharest, Romania
Nov 19, 2011 - Postbahnhof, Berlin, Germany
Nov 20, 2011 - Michelberger Hotel, Berlin, Germany
Nov 22, 2011 – PMK, Innsbruck, Austria
Nov 23, 2011 - B72, Vienna, Austria
Nov 24, 2011 - Kino Siska, Ljubljana, Slovenia
Nov 25, 2011 - Royal, Baden, Switzerland
Nov 26, 2011 - Amalgame Club, Yverdon-Les-Bains, Switzerland
Nov 29, 2011 - White Heat @ Madame Jojo's, London, United Kingdom
Dec 1, 2011 - Schlachthof, Wiesbaden, Germany
Dec 3, 2011 - Hundertmeister, Duisburg, Germany
Dec 4, 2011 – Paradiso, Amsterdam, Netherlands
Dec 6, 2011 – V58, Aarhus, Denmark
Dec 7, 2011 - Debaser, Stockholm, Sweden
Dec 8, 2011 - Debaser, Malmo, Sweden
Dec 9, 2011 – Klubb Din Mamma, Linkoping, Sweden
Dec 10, 2011 - Parkteatret, Oslo, Norway

Mamas gun : « The life and soul »


Deuxième album pour ce quintet anglais qui œuvre dans le registre plutôt ingrat de la « soul pop ». Mélange des genres dont le but est de gommer le plus possible toutes les aspérités d’un style musical afin de le rendre accessible au plus grand nombre. Une sorte de plus petit dénominateur commun musical qui a fait la gloire d’une Amy Winehouse ou, plus proche de nous, de Ben l’Oncle Soul. De fait on entend un peu de tout sur ce nouvel opus, de la soul motown, une guitare rock, de la pop music, un soupçon de funk mais rarement une vraie personnalité. Certes l’album n’est pas mauvais en soi, mais on mentirait en disant qu’il y a quoi que ce soit ici qui accroche vraiment l’oreille. C’est tout simplement plat et sans grand relief. Et il y aura certainement des dizaines de personnes pour expliquer en quoi l’album est génial. Forcément, la production cadrée au millimètre du « produit » devrait lui assurer un joli succès auprès d’une frange particulièrement bien ciblée du public et sur les ondes de la FM. Les amateurs exigeants retourneront écouter Sharon Jones…

www.myspace.com/mamasgun

samedi 22 octobre 2011

Paul Personne + A l’ouest : « Face B »


Comme à la bonne vieille époque du vinyle, Paul Personne décline son nouvel effort en deux temps, une face A (sortie au printemps dernier) et maintenant une face B toujours accompagné par l’excellent trio normand A L’ouest. Cette deuxième partie se situe dans la droite lignée de la première et tout au long de ces dix titres (dont deux instrumentaux qui clôturent le disque) Paul confirme son savoir-faire en matière de guitare et de songwriting. Le diptyque ainsi constitué forme une plongée dans les musiques roots américaines mais avec la langue française comme guide. C’est un festival de guitares blues « La route du temps » et rock, « Le bout d’la route », « Longue absence » qui ressemble un peu au « Down by the river » de Neil Young. L’album nous réserve également quelques beaux moments acoustiques comme l’excellente « Sweety » où la voix râpeuse de Paul fait des merveilles accompagnée par des arpèges folk et des percussions chaleureuses. Et puisqu’on parlait de Neil Young un peu plus tôt, Paul paraît régénéré par cette collaboration avec A l’ouest comme ce bon vieux Neil quand il retrouve Crazy Horse. Deux albums en forme de retour à l’essentiel.

www.paulpersonne.com

www.myspace.com/alouestleband


mercredi 19 octobre 2011

Slow Joe & The Ginger Accident : « Sunny side up »


Depuis un peu plus d’un an, les lecteurs fidèles de ce blog peuvent suivre les aventures et l’incroyable destin de Slow Joe & The Ginger Accident. Petit rappel des faits antérieurs à destination des nouveaux arrivants : après une vie passée en marge de la société, ancien toxicomane, l’indien Joe Rocha (a.k.a) Slow Joe croise la route d’un jeune musicien lyonnais en vacances, Cédric de la Chapelle. Aventure qui atteint son climax avec la sortie de ce premier album : « Sunny side up » alors que Joe fête son 68ème anniversaire. Et c’est avec émotion que l’on découvre cet effort inaugural. Un disque extrêmement riche et dense dont les racines sont à chercher dans la musiques des années 50 et 60 bien sur mais pas uniquement. L’alliage entre la jeunesse et la fougue du Ginger Accident combinée avec l’expérience d’un vétéran qui jusque là n’avait chanté professionnellement donne un résultat unique. Un disque à la fois pop psychédélique : « Money Mama », « Brunette Blonde » (sous influence Pink Floyd/Beatles) et roots les excellentes « Long long walk » et « Back home soon » sans oublier les ballades parfois jazzy « Cover me over » où non « Give me your love ». On a finalement qu’un seul regret l’étonnant mix a cappella de « Just one touch » dont la version sur l’ep sorti l’an dernier semblait meilleure. Le tout est porté par la sublime voix de Joe, à la fois crooner et/ou rocker qui peut, suivant les contextes, se glisser sans difficulté dans les chaussons d’Elvis, de Frank Sinatra ou de Jim Morrisson. Un classique en devenir.

www.slow-joe.com


dimanche 16 octobre 2011

France de Griessen, le nouveau casino, 14 octobre 2011.


(c) Frédéric Ambroisine

Environ un mois après la sortie de son excellent album « Electric Ballerina » France de Griessen foule une scène parisienne en compagnie du fidèle guitariste Shanka (par ailleurs membre des Dukes et de No one is innocent). Après un premier titre a cappella, ce dernier rejoint France sur scène. Le court set d’une demi-heure environ met en valeur le côté folk et country de la musique de France mais pas uniquement. Shanka attaque ses cordes comme si il disposait de watts par dizaine derrière lui, au point que l’on pourrait parler de punk acoustique. Le sentiment est particulièrement prégnant sur « I want to be you » qui ne perd rien en intensité par rapport à l’original. C’est tout le truc de France, de trouver de la douceur dans la violence et inversement, comme sur la bouleversante ballade « perce-neige », douce comme une berceuse alors que le texte évoque l’anarchie. France de Griessen, en bonne actrice de théâtre et performeuse, occupe l’espace avec grâce, reste féminine même en hurlant. Une première partie au goût de trop peu, souhaitons-lui de bientôt partir en tournée sur toutes les scènes de France et de Navarre en tête d’affiche accompagnée d’une formation complète. Son talent le mérite amplement.

www.francedegriessen.com

www.myspace.com/francedegriessen

mercredi 12 octobre 2011

The Dukes + The Subways, La Maroquinerie, 12 octobre 2011.


The Subways (c) Tom Oldham

The Dukes (c) Natydred

Alors là les enfants, s’il vous plaît, on arrête de rire deux minutes et on sort les guitares ! Avis de tempête sur la scène de la maroquinerie : du bon et du gros son est en effet attendu en ce mardi soir et en la matière on a affaire à de sacrés artilleurs.

On commence donc avec The Dukes, groupe découvert l’année dernière avec leur premier EP (chronique ici) et dans lequel on retrouve les guitaristes Shanka et Gaspard Murphy, le batteur Greg Jacks et le bassiste Steven Galtera. En attendant la sortie de l’album, prévu pour le 5 décembre prochain, le groupe sillonne actuellement les routes d’Europe. Pour cette escale à la maison le groupe rencontre un franc succès auprès du nombreux public (le concert affiche complet), et se déchaîne sur scène : les sauts de cabri de Gaspard, la séance de slam guitare en main de Shanka dont on a pu admirer les chaussures de près. Musicalement l’affaire fait plus que tenir la route : une dynamique rythmique héritée du punk, un gros son métal pour les guitares, des mélodies power pop et en plus un étonnant micro de guitare utilisé par Shanka pour chanter tout en déformant sa voix. La formule est classique mais ultra efficace, la prestation est en tout cas enthousiasmante. Ils sont de plus très influencés par le folk et la country (cf l’interview réalisée l’année dernière) leur album « victory » s’annonce donc particulièrement excitant. Une affaire à suivre de très près.

On continue ensuite dans un registre à peu près similaire avec The Subways, trio anglais un peu perdu de vue ces dernières années et de retour avec un troisième album sorti récemment, pour une prestation à forte valeur énergétique. Le groupe s’amuse visiblement beaucoup ne tient pas en place et envoi de belles avoinées de guitare. On peut toutefois leur reprocher un côté un peu monolithique ce n’est que lorsque Billy troque sa Gibson SG pour une guitare demi-caisse au son clair que le groupe retrouve un peu mélodie, du moins lors de premières mesures d’intro. Une formation attachante malgré tout et dans tous les cas un grand moment de défonce électrique…

http://www.thedukesmusic.com/

http://thesubways.net/

The Barettes Le 18 octobre au café la Cigale

lundi 10 octobre 2011

Ladylike Dragons : « Turn them into gold »


Le trio seine et marnais Ladylike Dragons est de retour quelques mois après la parution d’un ep, « Love and so on » (chronique ici) qui avait fait sensation un peu plus tôt cette année. Sur cet effort, le deuxième pour le groupe après « Heart Burst » en 2009, le groupe confirme les bonnes dispositions aperçues au printemps dernier. On y retrouve ce collage détonnant entre des mélodies (power) pop et un blues rock garage sale drivé tout en puissance par le batteur Yann. Mais ce n’est pas tout Ladylike Dragons peut aussi jouer sur la corde sensible le temps d’un « my dad » émouvant. La voix de la chanteuse Cindy est pour beaucoup dans le pouvoir d’attraction exercé par le groupe. Elastique pouvant à la fois atteindre des sommets d’émotions (« Compromises », « Sun dog trail ») comme plonger la tête la première dans la bagarre lorsque le guitariste Seb se met en tête de lâcher les chevaux exercice pour lequel le musicien montre des dispositions certaines (« He saved the son » ; « Love and so on »). La formule guitare/basse/batterie est certes classique et a été entendue maintes fois par ailleurs, mais la qualité du songwriting et la compétence des musiciens fait ici la différence. Efficace sans jamais être tape à l’œil, cet album ravira tous les amateurs d’un rock brut basé sur les guitares.

www.myspace.com/ladylikedragons

dimanche 9 octobre 2011

Flying Pooh : « Never slow down »


Sorte de gang d’irréductibles, les Flying Pooh sont à fond, toujours, et ce depuis 1992. Le temps passe, les groupes disparaissent les uns après les autres dans les limbes de la petite histoire du rock, les Flying Pooh eux restent et ainsi que le clame avec fierté le titre de ce quatrième effort n’ont aucunement l’intention de lever le pied. C’est donc un nouvel album pied au plancher que nous livre le sextet valdoisien, comme une manière de shoot d’adrénaline rock n’roll. Sur une base garage punk du meilleur goût, FP rajoute sa patte personnelle rajoutant ici des nappes de synthés « Cabaret », ou une guitare surf là « Dance with me my lov » qui entraîne l’auditeur sur une route désertique du Nouveau Mexique. Entre autres réussites de ce disque « O’Brother » voit le groupe toucher du doigt une grandiloquence baroque assez inattendue, comme si la plage avait été composée pendant une projection du « Rocky horror picture show ». Cependant les Flying Pooh ne perdent jamais de vue leur vertu cardinale, l’urgence, délivrant avec « The Lose » ou « So happy » des titres agressifs comme ils en ont le secret procurant un plaisir immédiat. Une petite réussite rock n’roll, comme quoi on peut s’appeler « crotte volante » et pour autant de pas faire de la musique de m…

www.flyingpooh.com

www.myspace.com/flyingpooh

www.facebook.com/flyingpooh

Moonjellies : « Inner anger feather »


Trente neuf minutes et vingt trois secondes. En trente neuf minutes et vingt trois secondes, Moonjellies nous prouve qu’il est encore possible, en 2011, de tomber en amour avec un disque. Quatuor originaire de Tours, les Moonjellies avaient pris l’habitude de se retrouver toutes les semaines dans la foret afin d’y trouver l’inspiration. Damien Morrisseau (guitare), Julien Schmidt (guitare, piano), Guillaume Padiolleau (basse) et Daniel Idrovo-Mora (batterie) ont certainement retiré de ces ballades une forme de sérénité qui irradie tout au long de ce disque. Pop ligne claire, sous l’influence raffinée des Beatles, « Inner anger feather » prends, dès la première écoute, des allures de classique instantané un peu comme un vieil enregistrement des sixties tombé dans l’oubli. Moonjellies s’impose dès lors comme une évidence, le groupe n’invente certes rien, mais le fait avec plus de talent qu’ailleurs. L’écoute réveille chez les fans de rock de vieux souvenirs, ceux des frissons procurés par la découverte de Neil Young, Nick Drake (pour la mélancolie), Elliott Smith ou Love. Leur réputation de pouvoir rivaliser avec les meilleurs groupes anglo-saxons (dixit Emmanuel Tellier) n’est en l’espèce absolument pas usurpée.

www.myspace.com/themoonjellies

samedi 8 octobre 2011

Brandt Brauer Frick : « Mr Machine »


Le très ambitieux ensemble Brandt Brauer Frick est de retour avec ce nouvel album « Mr Machine » sorte de symbiose entre musique symphonique et électronica. Reprenant la démarche de leur album précédent (chronique ici) BBF, dans une sorte de grande continuité musicale, mélange les sonorités classiques, piano, cordes, à des beats et autres bruitages électro. Passée l’inquiétante intro « Mr Machine », le groupe part généralement d’un motif, du piano souvent, répétitif et entêtant répété à l’envi, que l’ensemble développe ensuite de façon orchestrale pour arriver finalement à une sorte de grand final. Le procédé fonctionne sur des titres assez longs, l’album ne comprend que 8 plages mais toutes entre quatre et huit minutes. L’ensemble multiplie les climats et ambiances tantôt doux et apaisé, parfois inquiétants, la grande nouveauté du disque résidant dans l’apparition de voix sur « Pretend ». Malgré son caractère foncièrement novateur, Brandt Brauer Frick, fait penser aux compositeurs des années 1970. L’album est en tout cas fortement conseillé à tous les mélomanes exigeants.

www.brandtbrauerfrick.de

www.myspace.com/brandtbrauerfrick

New Look



Duo canadien composé de la chanteuse Sarah Ruba et du claviériste Adam Pavao, New Look s’était déjà fait remarquer avec un premier EP en 2008. Pour ce premier album, le duo ne propose pas vraiment un « regard neuf » comme promis mais plutôt un coup d’œil nostalgique dans le rétroviseur de nos souvenirs. D’inspiration 80s, le duo compose une new wave atmosphérique et synthétique fortement chargée en claviers vintage et autres bruitages un peu kitsh. La chanteuse Sarah Ruba apporte la touche humaine de l’affaire sa voix ample et douce emballe l’auditeur le plus aguerri. Feutré et sexy, définitivement un disque du soir…

http://www.myspace.com/newlooknewlooknewlook

En concert :

10 octobre 2011, Soirée Custom au Nouveau Casino (Paris)

12 octobre 2011, Silencio (Paris)

mercredi 5 octobre 2011

Thomas Dutronc : « Silence on tourne en rond »


Si il y en a un qui ne tourne pas en rond, c’est bien lui. Après un premier effort au succès grand public considérable, Thomas Dutronc est de retour, toujours en français, mais opérant un virage musical vers une destination plus pop/rock. En fait Thomas Dutronc est l’héritier, dans tout les sens du terme, des grands artisans de la chanson française des années 1970 (et notamment ses parents). Un album qui évite intelligemment les effets de manche et de mode pour jouer la carte d’une simplicité salvatrice : des guitares, des batteries, un peu de clavier et parfois du violon. L’accent est mis sur l’écriture, les textes sont emprunts d’un humour parfois un peu désabusé, les mélodies sont soignées. Mais Thomas reste un musicien aguerri, grandi au son du jazz, qui retrouve le temps des quatre instrumentaux qui émaillent l’album les accents gypsy des débuts. C’est bien sur un album de guitariste mais surtout de la belle ouvrage.

www.thomasdutronc.com

lundi 3 octobre 2011

Vernissage France de Griessen

AC/DC : « Let there be rock »



9 décembre 1979. En pleine tournée européenne, AC/DC fait escale au Pavillon de Paris, donnant un concert qui sera immortalisé par une équipe française. Après une première sortie en VHS le 1er septembre 1980 ce concert filmé mythique sera tombé dans les oubliettes de l’histoire avant de renaître de ses cendres cet automne en format DVD et Blu ray. Il s’agit d’un document exceptionnel la captation ayant eu lieu quelques semaines seulement avant le décès tragique du chanteur Bon Scott, qui surviendra le 19 février 1980, lequel ne vivra pas assez longtemps pour voir le film fini. Entrecoupé d’interviews d’époque des membres du groupe, évidemment celles de Bon sont les plus émouvantes, le métrage met en lumière ce qui fera le succès planétaire du quintet australien à savoir l’exceptionnelle connivence entre les deux frères guitaristes Malcolm et Angus Young, le feu et la glace. Car si l’on a de cesse de vanter, à juste titre d’ailleurs, l’exceptionnelle qualité des solos d’Angus et la dimension visuelle incontestable que ce dernier apporte au show, il faut le voir faire des pirouettes dans son costume d’écolier sans jamais foirer une seule note, tout cela ne serait rien sans la solidité rythmique de son frère Malcolm. Car on ne le dira jamais assez mais Malcolm, bien que dans l’ombre de son frère, est un des plus remarquables guitaristes de l’histoire du rock, et peut-être bien le meilleur guitariste rythmique du monde. Imperturbable, droit dans ses bottes, rien ne peut faire dévier de sa trajectoire de tank du son (remarque qui peut également s’étendre à la section rythmique toute entière, Cliff Williams à la basse et Phil Rudd à la batterie). Et d’autant plus, on a un peu tendance à l’oublier, mais Malcolm cosigne la quasi-totalité du répertoire du groupe. Un serial-riffeur en quelque sorte. Servi dans son édition deluxe, le joli coffret en métal contient également une série de photos et l’affiche originale en haute résolution, un médiator et un livret de 32 pages signé Anthony Bozza, un spécialiste reconnu du groupe. Si pour une raison inexplicable vous n’êtes toujours pas fan, vous n’allez pas tarder à le devenir…

www.facebook.com/LetThereBeRock1979