dimanche 6 novembre 2011

Mick Wigfall and The Toxics + Imelda May, La Cigale, 26 octobre 2011.


Une petite poussée de fièvre rockabilly est à prévoir en ce mercredi soir sur la superbe scène de la Cigale. On commence avec la belle découverte de la soirée, l’anglais Mick Wigfall accompagné de son groupe The Toxics. La soirée ne pouvait mieux commencer en compagnie de ce trio. Leur leader Mick Wigfall possède une voix éraillée, reconnaissable entre mille et dont le timbre s’adapte aussi bien au rockabilly qu’au blues. C’est également un contrebassiste, qui n’hésite pas à martyriser son instrument dans le but d’en tirer des sonorités invraisemblables, du swing plein les mains. Véloce et rythmé c’est tout simplement excellent. Le visage caché par un masque de catcheur le batteur en rajoute également une couche et est à l’unisson de son chanteur. A eux deux ils forment une section rythmique redoutable. Ils sont enfin accompagnés d’un guitariste solide. Qu’ajouter de plus ? Qu’ils ont bon goût puisqu’ils reprennent le « Big in Japan » de Tom Waits (ils ont également des compositions originales à leur répertoire). Une excellente découverte. Il paraît qu’ils sont installés en France, aussi espérons les revoir bientôt.

Ancienne compagne de vaches maigres de Mick Wigfall, l’Irlandaise Imelda May prend la suite sur scène pour son premier passage en tête d’affiche à Paris. Repérée en première partie du Brian Setzer Rockabilly Riot en juin dernier, Imelda est déjà une star majeure dans son pays natal et vient tout juste d’être lancée sur le marché français. Avec succès semble-t-il puisque la date affiche complet. Sexy comme tout moulée dans sa robe léopard et les talons aiguilles aux pieds, Imelda fait chavirer les têtes de linottes de l’assistance masculine. Sa voix, grave, est à se damner et peut scotcher tout le monde aussi bien en mode électrique qu’accompagné d’un simple ukulélé, la belle Imelda possède plus d’un atout pour séduire le public. D’une maladresse charmante quand elle essaye de parler français, bien mise en valeur, c’est elle la star, le reste du groupe est plus en retrait, Imelda a fait sensation. Son groupe est particulièrement bien rodé, rompu a l’exercice et passe sans difficulté du rockabilly au jazz contexte dans lequel Imelda fait merveille grâce à son chant swing en diable. Remplacera-t-elle Amy Winehouse (dans un genre certes un peu différent) dans les petits cœurs des fans éplorés ?

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