samedi 28 avril 2012

The Minutes + Wankin’Noodles, La Maroquinerie, 25 avril 2012.



Pas de doute, pour l’amateur de décibels en manque d’action et de sensations fortes, c’était bel et bien à la maroquinerie qu’il fallait être ce mercredi soir…

The Minutes
On commence avec The Minutes en provenance d’Irlande. Mêlant habilement heavy metal et rock garage, le trio construit un mur du son énorme (et quand je dis énorme il faut bien comprendre ENORME). C’est ahurissant, limite effrayant. Mené par un chanteur complètement possédé (à peine un moitié de chanson jouée et il est déjà dans la fosse, c’est dire) qui toise le public en lui jetant des regards exorbités et visant les spectateurs avec sa guitare (belle collection de guitares demi caisse soit dit en passant) tel un sniper rock n’roll le groupe fait grosse impression. Mais la grande force des Minutes c’est d’apporter distance et recul par rapport au bruit brut grâce à des rythmiques swing (le batteur assure quand il faut jouer du chabada). Le chanteur réclame souvent au public une petite danse, c’est donc possible. Belle découverte en tout cas.

On continue ensuite avec les Rennais de Wankin’ Noodles (dont on reparlera très bientôt) qui débarquent précédés d’une réputation scénique absolument pas usurpée. Comparé au déferlement de décibels qui a précédé les Wankin’ Noodles semblent presque modeste. C’est pourtant un groupe qui en live joue un rock garage particulièrement énergique. Elégants et stylés (cravates blues brothers de rigueur) le quatuor est mené par Régis, un showman né. Charismatique ce dernier défie le public dès le premier titre en sautant dans la fosse, cela doit être sa manière de dire bonsoir. Les autres ne sont pas en reste, mention spéciale pour le guitariste qui grimpe sur les enceintes avant de sauter, et en particulier Romain, le mini Brutus derrière la batterie, sosie de Michael Chiklis (la chose dans les quatre fantastiques). Enlevé et très en verve (ah « Tu dormiras seule ce soir », « L’amour dans le noir »…) le groupe rivalise sans problème avec la scène anglo-saxonne, les champions du rock garage. Les Wankin Noodles jouent avec un tel enthousiasme que n’importe quelle scène leur est gagnée d’avance, barrière de la langue ou pas. Il se dégage de leur prestation quelque chose de primal comme une étincelle rock n’roll. Si tout se passe bien, ils iront loin, c’est tout le mal qu’on leur souhaite…

1 commentaire:

Mmarsupilami a dit…

Je les ai vus le lendemain en Belgique, The Minutes. Clair : ces gars de Dublin ont le rock and roll dans le sang. Je me suis très bien amusé en tout cas!
Mes photos, c'est ici : http://www.mmarsup.blogspot.com/2012/04/minutes-muziekodroom-hasselt-26042012.html