lundi 28 mai 2012

Michael Powers, Terra Blues Club, NYC, vendredi 11 et lundi 14 mai 2012.





Quatre années (déjà…) s’étaient écoulées depuis notre dernière visite au Terra Blues Club et le concert de Michael Powers. Un petit récapitulatif s’impose donc. Ouvert en 1989, le Terra Blues Club est le dernier club de blues encore en activité du quartier de Greewich Village à Manhattan. Pilier du club depuis son ouverture, le bluesman Michael Powers occupe sa scène deux fois par semaine en acoustique le lundi à 19h et en version électrique, accompagné par son groupe Frequency, le vendredi à 22h. Un séjour récent à New York nous a permis d’assister à deux concerts de Michael, un dans chaque configuration. Qu’il soit accompagné ou non, Michael Powers pratique une sorte de blues bien particulière, souvent instrumentale du moins sur scène, où ses compositions, assez longues, débordent assez allègrement d’un format « chanson ». C’est particulièrement frappant en groupe surtout comme ce soir où une trompette, un instrument plus jazzy que blues, tenue par le propriétaire des lieux, vient renforcer une configuration plus classique de deux guitares, basse et batterie. On obtient une sorte d’abstraction proche du free jazz, appelons ça le « free blues » faute de mieux. Le résultat est hypnotique et assez intéressant mais, soyons honnête, un peu de concision ne ferait pas de mal. En solo, Michael Powers démontre un potentiel tout aussi intéressant, déjà parce qu’il chante beaucoup plus et il est quand même dommage de se priver d’une telle voix, rauque à point, pour ce style musical. Michael nous prend par la main et nous fait visiter en musique des émotions et des contrées inspirées par ses voyages (« Istanbul »). Mais c’est lorsqu’il est rejoint pour son deuxième set par l’extraordinaire harmoniciste Dave Barnes (Michael le surnomme l’Hendrix de l’harmonica) que les choses deviennent réellement magiques. C’est bien simple Dave Barnes est un harmoniciste absolument stupéfiant comme je n’en ai jamais vu auparavant. Grâce à l’élasticité de son visage, l’harmonica est parfois limite à la verticale, si, si je vous jure, Barnes tire des sons incroyables de son instrument. Il a également une main très sure ce qui donne d’excellents vibratos. Le dialogue entre les deux musiciens est précieux, délicat et touchant. C’est beau ! Grand fan de Jimi Hendrix devant l’éternel, Powers rendra un bel hommage à son idole avec une reprise de « little wing » remarquable. Michael Powers a sorti en début d’année un nouvel album « Revolutionary boogie », dont on reparle très bientôt, et il se murmure également qu’il pourrait être à l’affiche d’un festival blues en France à l’automne prochain (information à prendre au conditionnel pour l’instant). A suivre…
    

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