vendredi 27 décembre 2013

Blues Power Band : « Live Bootleg @ Trocadero »



Juin 2012, le Blues Power Band prends d'assaut la place du Trocadero pour une série de concerts en plein air en marge du championnat d'Europe de football. Série de concert qui viennent de donner naissance à un EP de quatre titres live. Ce petit disque voit le Blues Power Band revisiter ses classiques « The Missing », « Shoot shoot don't talk » mais aussi rendre hommage à ses héros reprenant Stevie Wonder « Superstition », dans une version que l'on peut rapprocher de celle de Jeff Beck du même titre, ou bien encore « I wanna be your dog » des Stooges (version assez musclée dans la lignée de l'originale). On peut même rajouter les Who à la liste, un chorus de « Won't get fooled again » faisant une apparition impromptue au milieu de « The Missing ». Mais peu importe, l'ep retranscrit parfaitement le côté festif et l'intensité atteinte en concert par le Blues Power Band (écoutez le final de « Shoot, Shoot don't talk » vous m'en direz des nouvelles...). Un petit apéritif bien sympathique en attendant le nouvel album (le cinquième) prévu pour début mars 2014 chez Dixiefrog/Harmonia Mundi...
www.bluespower-band.com
En concert le 21 mars 2014 au divan du monde (Paris).
Grande nouvelle BPB représentera la France à l'international Blues Chalenge de Memphis du 21 au 25 Janvier 2014 https://blues.org/ibc/#ref=ibc_index

jeudi 26 décembre 2013

Joe and Chris : « Get close to you »


La jeune chanteuse/songwriter Joeleen fait équipe en ce Noël avec une légende vivante, Chris James (chanteur des Natural Four dans les années 1960) pour la sortie de ce « Christmas single ». Le résultat est soigné, le groove langoureux, dans la lignée des productions de la fin des années 70/début 80. La chanson est surtout touchante grâce aux harmonies vocales (jolie falsetto de Joeleen presque aussi impressionnant que celui de Minnie Ripperton) et à l'interconnexion entre les deux interprètes qui échangent, se répondent dans des éclats de rires contrôlés qui font sourire l'auditeur...

www.joeleenworld.com

mercredi 25 décembre 2013

Lindi Ortega : « Tennessee Christmas »


 
Noël n'est pas forcément synonyme de sapin, de neige et de froid glacial. Si, par les temps qui courent il suffit de jeter un regard par la fenêtre pour s'en convaincre, Lindi Ortega nous en offre une preuve beaucoup plus conséquente avec ces quatre titres placés sous le signe de la country music. Et vive le désert et les cactus de Noël ! C'est donc à un réveillon au son des violons et des banjos, pas de batterie, que nous invite la charmante Canadienne au regard de braise. Inspirée, trois compositions originales pour une seule reprise, suffisamment rare dans le domaine des Christmas album pour être souligné, le chant de Lindi brille ici de mille feux de son joli timbre mélodique. Et puisque Lindi ne souhaite qu'un cow-boy pour Noël, je vais de ce pas m'acheter les bottes et le chapeau idoine...



lundi 23 décembre 2013

Travel Check



 
Nouvelle vidéo pour le groupe garage parisien Travel Check. Un son sixties comme on aime à mi chemin du garage et de la surf music. De quoi attendre la suite, un 45 tours sur le label Howlin Banana (Volage), avec curiosité teintée d'impatience...

Sophie Maurin


Découverte au début de l'année avec un premier EP, « Far away, Far away », qui à l'époque nous avait réconcilié avec la chanson française, Sophie Maurin est de retour avec son premier album. Bien loin des canons qui bien souvent plombent la chanson française (trop prévisible, trop variété) Sophie Maurin fait au contraire souffler un vent frais et une bonne humeur salutaire tout au long de ces onze titres. Onze chansons donc, comme autant de vignettes sur les petits malheurs du quotidien tournés en dérision avec entregent. Musicalement le rendu peut paraître bien sage, surtout quand on a l'habitude, à l'instar de votre serviteur, des guitares chauffées à blanc. Pourtant, les influences qui transparaissent ici et là, laissent deviner un bon goût impeccable : « White Phosphorus » adapté d'Erik Satie, le piano plein de swing hérité du jazz (« Far away », « Ciseaux ») ou bien encore les arrangements de cordes qui enveloppent le tout avec beaucoup de classe. Parmi les morceaux les plus étonnant, citons « Je suis des autres » qui débute à cappella tel un bon vieux doo-wop. Une fraîcheur à laquelle il est difficile de résister.



dimanche 22 décembre 2013

Chloé Mons : « Soon »


Avec ce nouvel album, Chloé Mons a bien failli, à son corps défendant, entrer dans la grande légende du rock n'roll : celle des albums perdus à tout jamais... Retour sur une drôle d'aventure... Novembre 2012, Chloé Mons et son équipe (celle de l'album "Walking") s'envole direction Mysore en Inde dans le but d'enregistrer son nouveau disque. Puis, catastrophe, le dernier jour les bandes sont volées, comme dans un polar. Chloé est de retour à Paris sans un son, le disque a disparu dans la nature... Puisant dans ses forces, Chloé a remis une fois de plus l'ouvrage sur l'établi pour réenregistrer le disque avec l'aide du percussionniste indien Prabhu Edouard et recréer ainsi, en plein Paris, le groove tropical de l'enregistrement initial. Est-ce dû la sensation de vol intime ? Mais, quoi qu'il en soit, ce nouvel album suinte d'un blues profond parfois déchirant, « I had to tell you », « Desert » parfois empli de rage « Chains », « Nothing for me today », le chant de Chloé brillant de milles nuances et à peu près autant de douleurs. Enregistré dans des conditions minimales, des guitares (souvent acoustiques) et des percussions indiennes, « Soon » permet à l'artiste de trouver de nouvelles couleurs, peut-être un peu plus psychédéliques, un peu plus country, tout en conservant un côté sombre à l'ensemble. Avec ce nouvel effort, Chloé Mons prolonge une boucle blues world qui l'a vu précédemment passer par l'Afrique (« Walking ») et l'Italie (« Il Buio »). Cruelle ironie de la chose, l'album est accompagné d'un DVD, « Mysore Express », à l'origine conçu comme un making of de l'album, et qui finalement est devenu la chronique d'un album perdu...


samedi 21 décembre 2013

Kadesbotany : « Pop Collection »


Projet total dont le disque n'est que la partie immergée de l'iceberg, Kadebostany est né à l'initiative de Kadebostan, producteur Suisse de musique électronique de son état. Afin de donner corps à ses rêves de grandeur, Kadebostan a inventé un pays dont il s'est auto-proclamé président, le présent album « Pop collection » faisant office de musique officielle dudit pays. Pour ajouter au folklore, le groupe se présente souvent vêtu d'uniformes, suivant un protocole bien précis... Humm... Il y a néanmoins un point sur lequel Kadebostan a raison, le titre « Pop collection » est particulièrement bien trouvé, car finalement c'est véritablement à une collection pop que s'apparente cet assemblage de musiques diverses. L'album commence de manière très solennelle avec cuivres façon défilé militaire, après tout il s'agît de musique officielle. Bien vite les choses évoluent alors que la talentueuse chanteuse Amina se transforme en redoutable rappeuse. Ainsi va l'album toujours sur le fil entre électro vaporeuse (« Jolan ») et fanfare latine (« Hey ! »)le tout est parfois teinté d'influences (pop évidemment) 80s (« Invisible man »). Un album à facettes multiples...



vendredi 20 décembre 2013

Jeu-Concours Mokaiesh



Universal Music et My Head is a Jukebox ont le plaisir de vous faire gagner deux invitations (pour une personne) au concert de Mokaiesh le 13 janvier 2014 au théâtre de l'atelier. Pour participer rien de plus simple, envoyer un email à l'adresse suivante myheadisajukebox@gmail.com en précisant dans l'objet concert Mokaiesh. Les deux plus rapides empochent la mise. Les invitations sont à retirer sur place le soir du concert.

mardi 17 décembre 2013

Volage : « Maddie EP »

 
 


D'abord édité façon old school sur une poignée de cassettes audio, aujourd'hui complètement épuisée, Volage réedite son premier EP en vinyle. Une occasion en or de revenir sur le parcours atypique de cette formation éparpillée entre Paris, Angers et Le Blanc (Indre). Volage ne pourrait être qu'une énième bande de revivalistes, passionnés de matériel vintage. Ce qui serait déjà très bien. Mais coincé entre deux chaises, le groupe ne choisi jamais vraiment son camp entre pop et garage rock. Et maîtrise à la perfection cet art unique consistant à vitrioler à grands coups de guitares fuzz ce qui sonne de prime abord comme des pop songs sixties parfaites. Sans jamais renier ses aspirations mélodiques (« I'm a fool » ; « Many Hopes ») le quatuor n'hésite pas à forcer sur les décibels et les guitares cradingues (« Not enuff » ; « Heart healing »). Volage, c'est un peu les Stooges à la plage, Iggy Pop qui se prend pour Brian Wilson ou, à l'inverse, les Beatles enfermés en vase-clos dans un garage. Un groupe volage ? Très certainement, mais tellement bon...

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samedi 14 décembre 2013

Prohom : « Un monde pour soi »


Apparu il y a (déjà) dix ans sur la scène française (Philippe) Prohom est de retour avec son quatrième album. Au croisement de plusieurs chemins, il serait facile de voir en Prohom un énième chanteur français « à texte » classé entre le rock et la chanson française. C'est oublier un peu vite le formidable appétit musical de Prohom qui n'a pas peur des chemins de traverses et autres expérimentations diverses. Son appétence pour les musiques électro et les synthés de toutes sortes lui apporte une véritable originalité sur la scène actuelle. Parfois le résultat peut-être surprenant, « Dis-toi », pas loin de la danse music. Une des meilleures plages du disque, « Madame Canaille » bénéficie d'une dynamique et d'un groove imparable et, plus rock les guitares bien mises en avant, « Demande-moi » séduit sans peine. Mais Prohom reste avant tout un chanteur dont la préoccupation première reste la chanson, considérations bien éloignées des dance floors. Ses textes sont parfois tranchants et aiguisés comme une lame de rasoir (« Je voudrais que tu sois morte ») ou empreint d'une touchante délicatesse (« Au coin des rues » très beau duo avec Carmen Maria Vega). Ce nouvel album pose un regard personnel et unique sur la chanson française.



vendredi 13 décembre 2013

Le Noël de My Head Is A Jukebox



 
 
Cela ne vous aura certainement pas échappé, mais Noël approche à grands pas... Pour fêter dignement l'évenement, l'agence de communication Ephélide et My head is a jukebox vous propose de gagner des cds en cette fin d'année. Au programme trois des coups de cœur de cette année 2013, le power pop/punk survitaminé  de The Blackout (album "Start the Party"), le beatbox/blues/dubstep des Heymoonshaker (ep "Shakerism"), la pop glam/gararge de The Van Jets (album "Halo") et pour finir, l'édition spéciale 30ème anniversaire "Life's a riot with spy vs spy", le premier album (sorti en 1983) de ce bon vieux barde folk Billy Bragg. Pour participer, rien de plus simple, il suffit d'envoyer un mail à l'adresse suivante myheadisajukebox@gmail.com en précisant dans l'objet jeu-concours Noël 2013. Indiquez le cd de votre choix par ordre de préférence (attention les disques sont disponibles en quantité limitée). N'oubliez pas de communiquer votre adresse postale pour l'envoi du disque.


mercredi 11 décembre 2013

Cantinero




Premier clip, tourné à Los Angeles superbe, pour ce jeune duo folk qui a parfaitement su adapter en français, sans être ridicule, un style musical empreint d'influences mexicano/californiennes. On attends la suite avec curiosité...

Backtrack Lane : « black truth and white lies »


Premier effort pour ce groupe francilien composé de deux fratries, tout un programme eu égard à la grande tradition rock en la matière. Le disque s'ouvre avec un instrumental tranquille « Black truth and white lies » avant que les choses sérieuses ne commencent. Si l'on devait dater les références de Black Track Lane, celles-ci nous ramèneraient très certainement vers les années 1970/1980. Mené par un duo guitare/voix plein d'allant, et se répondant sans cesse, Black Track Lane fait revivre un age doré du rock. Guitares explosives, sens de l'accroche et du riff (« Burn it », « Untie me now », « Bad Stories », « Excess »), BTL trace sa voie, entre hard rock à l'ancienne et garage ("I live again" plus funky), sur les chemins balisés de la grande histoire du rock sans (trop) succomber aux sirènes excessives du métal actuel (exception faite d' « Excess » à la dynamique plus contemporaine). « Ain't it enough » est la ballade, un peu plus eighties pour le coup, nécessaire apportant un peu de recul sur une approche très électrique par ailleurs. En résumé un premier album qui si il n'a rien de révolutionnaire (tel n'est pas le propos de toute manière) n'a rien de déshonorant non plus. Les amateurs de grosses guitares, de soli et plus généralement de rock n'roll à l'ancienne un brin nostalgiques y trouveront très largement leur compte.



lundi 9 décembre 2013

Los Disidentes Del Sucio Motel : « Arcane »


Originaire d'Alsace, le groupe stoner découvert il y a quelques années de cela, poursuit sa route avec un deuxième album carré et puissant. Toujours inspiré par le cinéma, LDDSM évolue délaissant l'imagerie polar de série B, au profit d'un univers beaucoup plus sombre inspiré du cinéma d'épouvante. Musicalement, le groupe taille son sillon dans un métal stoner à la fois lourd et gras comme un bon vieux blues (l'enchaînement « God Father/Mojo» est une tuerie totale), mais aussi empreint de psychédélisme progressif (« Ouija ») privilégiant les formats longs et les riffs qui tournent en boucle pendant de longues minutes. Entêtant au point de se vriller le cerveau. Toujours ouverts à la découverte de nouveaux horizons, les strasbourgeois se sont essayés à l'espagnol gratifiant « Santa muerte » de quelques couplets dans la langue de Cervantès. LDDSM ayant décroché un contrat de distribution, cet album est disponible en grande surface et, de fait, est beaucoup plus simple à dénicher que le précédent. C'est une grande nouvelle pour cet excellent combo dont le nom devient synonyme de qualité.
www.facebook.com/lddsm
lddsm.bandcamp.com




dimanche 8 décembre 2013

Gary Numan : "Splinter, songs from a broken mind"


Superstar à l'orée des années 1980, 15 millions d'albums vendus un peu partout dans le monde (sauf en France...), Gary Numan fait partie de ces pionniers (avec Kraftwerk, Depeche Mode etc...) d'une démarche entièrement synthétique. Même si sa carrière a fortement déclinée depuis ses grandes heures, il y a trente ans de cela, son influence sur la scène actuelle est immense. Il est probablement le seul artiste dont se réclame à la fois la scène rock (Nine Inch Nails, Foo Fighters, Queens of the stone age) et rap (J Dilla, Kanye West). Même Prince est fan. Sur son nouvel effort, le premier composé de matériel original depuis 2006, Numan met pourtant la pédale douce sur les expérimentations funky pour renouer avec un son fondamentalement dark, le sous-titre « Chanson d'une âme brisée » est ainsi particulièrement éloquent. Et on ne parle même pas du tracklisting : « Here in the black », « Love hurt bleed », « My last day », tout un programme... On pense à NIN, qu'il a tant influencé, et par un étrange mouvement de balancier, c'est le guitariste Robin Finck (accompagnateur régulier de Trent Reznor) que l'on retrouve ici aux manettes. Splinter est l'album de nuit idéal, un disque d'ambiance, qui s'ouvre sur le tempo industriel puissant d' « I am dust ». Les nappes synthétiques et autres machines font souffler un vent glacial (« Where i can never be ») contrebalancé par la puissance de guitares inspirées (« We're the unforgiven » magnifique) parfois pas si éloigné de la musique de film. Entre autres réussites citons « Lost », une manière de ballade idéale (ne fuyez pas...) et que dire des grandes envolées de violons lyriques de "The Calling" ? Mais tout le charme du disque réside dans le chant de son interprète qui module sa voix à merveille, on pense à Maynard James Keenan (Tool, A Perfect Circle, un autre fan ?). Un petit mot pour finir sur la magnifique pochette d'inspiration steampunk, les photos du livret sont également superbes.


samedi 7 décembre 2013

L'artiste et son modèle de Fernando Trueba


Un homme, en promenade dans un sous-bois, ramasse une branche étrange, composée comme tresse faite de plusieurs morceaux avant de la jeter négligemment par dessus son épaule. Marc Cros (Jean Rochefort) est un homme blasé. Autrefois sculpteur reconnu, usé par la folie meurtrière, nous sommes en 1943, le tandem formé avec sa femme/modèle Léa (Claudia Cardinale) s'est lentement étiolé avec l'usure du temps. Jusqu'au jour où arrive Mercé (Aida Folch), une jeune réfugiée Espagnole qui va à son tour poser pour Marc. L'artiste s'attelle alors à ce qui sera sa dernière œuvre...

Dans un noir et blanc somptueux, Fernando Trueba (« Chico & Rita ») exhale l'amour de l'art et des corps et explore le lien intime et ténu entre l'artiste et sa muse jusqu'à l'issue tragique... L'artiste et son modèle se veut également une fable sur la contradiction humaine et la guerre qui sépare les destins. Emouvant.
2012 de Fernando Trueba avec Jean Rochefort, Claudia Cardinale, Aida Folch. Bac Films
 

dimanche 1 décembre 2013

Craig Lounders



Premier ep pour ce tout jeune dj, 23 ans, originaire du nord. Craig Lounders pratique un genre d'électro minimale où le squelette rythmique est prédominant à l'instar des sept minutes, totalement hypnotiques, de « Berlin Coutdown ». Le deuxième, et dernier, titre « lost in the clouds », offre une approche différente, plus ample, ambiant, un peu comme une hallucination musicale où les couches synthétiques se superposent les unes aux autres... De l'électro plutôt relax à savourer en mode lounge...
https://soundcloud.com/lounders