jeudi 27 février 2014

Toybloid : « From scratch »



Manière de maladie éternelle, la fièvre du rock n'roll, au grès de ses incarnations diverses, dure depuis maintenant bien longtemps... Les lecteurs de cette page en connaisse bien les symptômes, cette démangeaison, cette urgence, la pulsation... Tout jeune groupe, le trio Toybloid est le dernier incubateur en chef dudit virus. Quatre titres seulement, et tout est déjà là. Classe et fievreux, Toybloid pratique la déglingue punk façon riot girl avec un bon goût assumé, prenant ses racines dans la scène de la fin 1970s début 1980s. Les chansons n'excèdent pas les trois minutes, les guitares hurlent dans un étrange son étouffé, la rythmique impulse à cent à l'heure. Tout ce qu'on aime en fait. Attention, la contamination de masse est annoncée...
www.toybloid.com


mercredi 26 février 2014

Social Square : « Kaïju Quick Fix »



Premier mini EP, deux titres seulement, produit et mixé par Arno Bordas (Stuck in the sound) dans son studio de Montreuil pour ce groupe Parisien. Tout chez Social Square, du graphisme de la pochette à la musique, exhale le parfum indé des années 1990. Guitares énormes, rythmiques carrées, l'ep est parfaitement produit et il ne fait aucun doute que le groupe sait y faire pour retranscrire ces ambiances entre grunge et power pop. Mais la chose devient passionnante par l'addition de petits riens qui au final font un grand tout. Le trio trouve son originalité avec l'utilisation de sonorités inédites, stylophone, theremin, autant d'instruments que l'on n'entends pas souvent dans le rock et que l'on retrouve avec plaisir. Si « It never works » reste encore assez timide et classique, le groupe se lâche vraiment avec « You can try » qui prends une allure inattendue aux trois-quarts de la chanson sous la forme d'un pont disco. Etonnant. Il est bien évidemment beaucoup trop tôt pour crier au génie après deux chansons seulement, mais notre curiosité est belle et bien éveillée...
www.facebook.com/socialsquaremusic
www.influenza-records.com


mardi 25 février 2014

Grindi Manberg : « Fantasized Lumberton »



Décidément, sortie après sortie, Reims s'impose comme une capitale forte de la musique hexagonale (à égalité avec Nantes). L'heure est donc venue de découvrir Grindi Manberg (Romain Thominot pour l'état civil) et son impressionnant EP de cinq titres. Tournant le dos à un courant électro pop plutôt enjoué, guilleret voire gentiment kitsch, Grindi Manberg prends le chemin inverse celui qui mène droit dans l'obscurité. C'est peu dire que l'écoute de ces cinq titres hante longtemps l'auditeur. Fantomatique, la musique de Grindi Manberg s'insère peu à peu dans vos oreilles tel un vénéneux poison. La base reste bien évidemment la coldwave des années 1980. Mais plutôt qu'un simple revivalisme, forcément un peu stérile à la longue, Grindi Manberg préfère garder le meilleur des années 1980, le spleen, pour le mélanger à des nouvelles saveurs. Aux nappes de claviers entêtantes (mention spéciale à la magnifique « Lisbon » tube absolu) s'additionnent des guitares dissonantes, un peu shoegaze, que l'on jurerait échappées de chez My bloody valentine, et des rythmes lourds. Le résultat est comme suspendu, planant, sans que l'on sache vraiment si l'artiste cherche à nous propulser dans les airs ou, au contraire, nous enfoncer la tête sous l'eau. Et d'un coup, c'est un vent glacial qui souffle sur l'électro pop/new wave hexagonale. A découvrir d'urgence.
https://soundcloud.com/grindi-manberg
https://www.facebook.com/grindimanberg

dimanche 23 février 2014

Da Flex


L'itinéraire de Da Flex commence en 2012 avec la sortie de son premier EP éponyme. Et d'emblée Da Flex s'impose avec une énergie diabolique. Un savant mélange de gros rock sur des rythmes funky. On pense bien sur à la scène fusion des années 1990. A ceci près que le chant est assuré par Charlotte, une chanteuse au timbre plus soul. Débarrassé des influences rap, plus mélodique, Da Flex s'ouvre bon nombre d'horizons inconnus du commun des groupes fusion. « Unchained melody », morceau plus ouvertement funky, provoque des envies de danse chez l'auditeur et l'intro de « I know ya boy » sonne comme un bon vieux blues. Et ceci sans parler de la science du riff qui déferle comme un vague. Avec ce premier ep et dans le sillage de leur excellente chanteuse, les Vendéens (basés à La Roche-Sur-Yon) sont bien placés pour remporter haut la main le concours du groupe le plus sexy.



Ces bonnes impressions sont confirmées un an plus tard, en 2013, avec la sortie du deuxième ep « Shake ». Da Flex évolue et c'est encore meilleur. La chanteuse Charlotte gagne en profondeur, sa voix laisse entendre parfois une petite cassure au fond de la gorge, typique de la soul music. Son chant est nettement plus assuré. Musicalement, le groupe délaisse les influences fusion/métal typiquement 90s du premier EP, au profit d'un son plus garage. Et de nouveaux sommets apparaissent à l'horizon. « Game over » est un superbe exercice rythmique sur le fil. « Go to hell », plus dark, fait montre d'une gravité nouvelle chez les Vendéens. « Shake that ass » (et son clip tourné à Nantes) prouve que Da Flex s'y entends toujours en matière de décibels. Mais la grande réussite du groupe est, à ce jour, probablement « Stop da time », l'efficacité est maximum, la chanson est portée par une euphorie rock n'roll contagieuse (la fameuse science du riff dont on avait parlé plus tôt) avant un pont qui est certainement ce que le groupe a composé de plus mélodique. « Out of reality », morceau plus classiquement heavy sur une dynamique tension/détente clôture cette nouvelle livraison. On attend avec impatience que les Vendéens s'attaquent à un premier album, sexy et rock n'roll.

https://www.facebook.com/DaFlexMusic
https://myspace.com/da_flex


jeudi 20 février 2014

Hoboken Division : « A night out / Devil Got My Woman »



Le duo, que l'on avait déjà évoqué par ici, est de retour avec un nouveau 45 tours qui enracine encore un peu plus Hoboken Division dans le blues.

La face A débute avec un original « A night out », soit la quintessence de ce que peut livrer le duo à l'heure actuelle : tempo lent et lourd, une guitare grasse et chargée en électricité assure la rythmique tandis qu'une slide nous ramène, encore et toujours, vers le blues. Un bon moment.

On continue dans la même veine et, conséquence logique, c'est une reprise d'un standard de Skip James, « Devil Got my woman », que l'on retrouve en face B, dans une version poisseuse à souhait. Le duo a eu la bonne idée de moderniser la chanson, sur un tempo (encore) assez lourd, tout en gardant l'esprit intact. Seul le chant semble encore un peu « vert » pour la note bleue. Mais ne faisons pas la fine bouche, ces deux morceaux constituent un excellent 45 tours.

http://hobokendivision.bandcamp.com/
https://fr-fr.facebook.com/hobokendivision


mercredi 19 février 2014

The Ones : « Sometimes »


 
Explosive, la musique de The Ones n'est pas sans rappeler quelques précédents glorieux qui, de Weezer aux Foo Fighters, ont fait du bruit dans les années 1990. Il est donc question ici de power pop, genre auquel le quartet vendéen (basé à Challans) s'attaque toutes guitares dehors et dans la langue de Shakespeare. Rythmique solide, gros son, le groupe brille par son efficacité et sa dynamique à l'instar de son single « You » qui donne des fourmis dans les jambes. A contrario, « At home » offre une facette différente, plus émotive, les décibels en berne. « Just a way » est encore différente dans un genre (légèrement) plus dark. Pas mal du tout... Mais cela serait encore mieux si le groupe réussissait à couper la petite minute de gras qui encombre parfois les compositions. Se recentrer sur des formats de chansons un peu plus court et laisser ainsi exploser la formidable énergie qui l'anime. The Ones, un groupe attachant et une affaire à suivre.

www.twitter.com/The_Ones_Music

mardi 18 février 2014

Sélection naturelle d'Alexandre Grondeau



Rien ne semble relier les destins de John, Yan et de Jean. Sauf que tous trois arrivent à un moment clé de leur existence. John est un avocat parisien tellement aliéné par son travail qu'il en arrive à renier ses convictions profondes. Yan est un petit dealer sans envergure véritable pris au piège. Enfin, Jean est un retraité, dont seule l'apparence est tranquille, rongé par la maladie et par son passé. Jusqu'à la surprenante révélation finale...
 
 
Avec ce troisième roman, au titre particulièrement juste, Alexandre Grondeau se livre à une analyse sans fard de la société actuelle. Plaçant ses personnages devant leurs contradictions, confrontant leur humanité profonde, l'auteur délivre un constat qui fait froid dans le dos décrivant la difficulté à vivre dans la société actuelle, qu'il s'agisse de s'élever socialement (le personnage de Yan), de conserver sa position sociale actuelle (John) ou de lâcher prise lorsque arrive le bout de la route (Jean). La vision d'ensemble est particulièrement noire. Comme dans les meilleurs crus signés George Pelecanos, l'ouvrage se termine avec une playlist détaillant les albums écoutés par les différents personnages au fil des pages. A découvrir.

Sélection naturelle d'Alexandre Grondeau
Editions la lune sur le toit
230 pages 18 euros.
Www.selectionnaturelle-lelivre.com

lundi 17 février 2014

Minor Alps : « Get there »



Minor Alps, qui tire son nom d'une vision du mont Ventoux, cristallise la rencontre artistique de Matthew Caws (chanteur/guitariste de nos biens aimés Nada Surf) et de Juliana Hatfield (Blake Babies). Deux artistes de la même génération faits pour se rencontrer. Ladite rencontre s'est faite à l'occasion d'un duo sur une chanson de Nada Surf « I wanna take you home ». Les deux musiciens livrent içi une partition solide, un excellent album pop rock indé, comme à la grande époque des années 1990. Des guitares et des chansons rudement bien troussées, il n'en faut guère plus pour provoquer un sourire chez l'auditeur à l'écoute de ces onze pépites fines parsemées de délicates harmonies vocales. « I don't know what to do with my hands » et « Waiting for you » raviront les fans de Nada Surf (la dernière étant d'ailleurs cosignée par les deux autres membres du trio new-yorkais). « Maxon » est une petite perle à l'acoustique particulièrement délicate à l'oreille. Le duo n'hésite pas à sortir un peu des sentiers largement rabattus dans leurs formations respectives, utilisant ici ou là un clavier discret ou une boite à rythme pour apporter un brin de diversité bienvenue. Soulignons également l'excellente « Mixed Feelings », de loin le morceau le plus rock du disque, quasiment punk, les Ramones ne sont pas bien loin. Les Alpes ont beau être humbles, cet album symbolise un sommet de plus dans la discographie des deux protagonistes.


dimanche 16 février 2014

The Rifles : « None the wiser »



A bien des égard l'actualité musicale ressemble à un éternel recommencement. Et c'est bien à ce genre de pensées que se livre l'auditeur à l'écoute du quatrième effort des trop méconnus The Rifles (reformés pour l'occasion dans leur formation originale). Revisitant avec bonheur les décennies 1960/1970, The Rifles livre une petite merveille d'album rock, un rien désuet, qui n'invente certes rien mais exécuté avec talent et maîtrise. Pour résumer, le genre de disque que l'on a entendu une bonne centaine de fois mais vers lequel on retourne avec un plaisir renouvelé. Piochant à la fois dans la culture Britannique et Américaine, The Rifles démontre ainsi un amour immodéré pour le mouvement Mod et les Jam en particulier (« Heebies Jeebies », « Go lucky »), le folk US (« All i need », « The hardest place to find me ») ou le rock psychédélique (« You win some »). Des artisans en somme, dotés d'un solide sens de l'écriture pop qu'ils parviennent à conjuguer à une dynamique indie moderne (« Catch her in the rye »). Un album qui ravira tous les amateurs de rock classique à l'ancienne.
http://www.therifles.net/
https://www.facebook.com/therifles



samedi 15 février 2014

The Fleshtones : « Wheel of talent »



Légendes vivantes du rock garage étasunien depuis la formation du groupe à la fin des années 1970, The Fleshtones sont de retour avec ce nouvel effort. Les Fleshtones ont une qualité essentielle, celle de ne jamais vraiment changer ce qui fonctionne. Cet « énième » album se présente donc comme un disque de rock n'roll carré et puissant porté à la fois par des guitares grasses à souhait (merci Keith Streng) et quelques notes d'orgues (Peter Zaremba) pour agrémenter le tout d'une petite note groovy franchement pas désagréable. Et surtout sans dépasser les trois minutes réglementaires pour préserver l'efficacité. Un album de plus donc ? Non pas vraiment par ce que les Fleshtones n'ont pas peur d'enrichir leur palette. Le songwriting n'hésite pas à aller chasser sur le terrain pop, regorgeant de hooks et de refrains qui font « hoo hoo » comme sur la fun et excellente « Roofarama ». Mais les Fleshtones se sont également donné les moyens de leur ambition, parsemant leur musique d'arrangement de cordes majestueux (le morceau d'ouverture « How to say goodbye », « Available ») ou faisant appel à une section de cuivres enregistrés à Madrid (« What i've done »). Pour le fun et l'émotion, soulignons également l'hommage rigolo aux Ramones (« Remember the Ramones ») Pratiquement quarante ans de carrière et une vigueur toujours intacte, lorsqu'elle a tourné la roue du talent n'a pas oublié de s'arrêter sur la case Fleshtones.

vendredi 14 février 2014

Michel Cloup Duo : « Minuit dans tes bras »


 
Ancien leader de Diabologum dans les années 1990, Michel Cloup est un artisan, trop méconnu, du rock français. Son nouveau projet, sobrement intitulé Michel Cloup Duo, fait montre d'un retour aux sources : une guitare et une batterie. Pas d'effets de manche, pas de superflu, seul l'essentiel prime. De fait si il y a une chose que décrit magnifiquement ce disque, c'est le lien ténu, subtil et intime entre le musicien et son instrument. Car « Minuit dans tes bras » est un magnifique album de guitares. En ce sens, Michel Cloup et son compère batteur Patrice Cartier renouent avec une tradition rock du gros son (« J'ai peur de nous », « Minuit dans tes bras », « Sortir boire et tomber ») que, soyons honnêtes, la France n'a jamais réellement su maîtriser. L'album se présente sous un jour plutôt aride. Un champ de désolation électrique après la bataille, fait de montées (« Ma vieille cicatrice ») et de descentes (« Coma » morceau d'apparence calme mais mû par une angoisse sourde). Incandescent dans ses meilleurs moments, le disque sait aussi se faire touchant grâce aux paroles (« Minuit dans tes bras », quel titre évocateur!), Cloup se livrant à une mise à nu poétique de l'homme, de la femme et des relations de couple. « Il y a toi, il y a moi et il y a nous entre guillemets » chante Cloup sur « J'ai peur de nous » avec une honnêteté peu commune dans le petit monde du rock français. Enfin, impossible de terminer cette chronique sans évoquer la cavalcade échevelée « Minuit dans tes bras #2 » qui s'étire sur plus de douze minutes d'une longue et impressionnante dérive. Renouant avec une approche arty du rock n'roll, Cloup utilise cette fois la voix bienveillante de l'actrice Françoise Lebrun, vingt ans après avoir adapté « La maman et la putain » (film réalisé par Jean Eustache en 1973) avec son ancien groupe Diabologum. Un grand album, tout simplement.

En concert à Paris (la gaîté lyrique) le 18 février.

dimanche 9 février 2014

The Saintcyr : « I'm waiting for the black day »



Attendant le « jour noir », les français de The Saintcyr ont décidés de patienter en musique. Et bien leur en a pris. Sous des atours plutôt sombres, pochette noire à tête de mort, The Saintcyr développe sur ce premier effort un univers musical aux ramifications multiples et beaucoup plus profond qu'on le suppose au premier abord. Il est bien entendu beaucoup question sur ces dix titres de coldwave. La musique de The Saintcyr n'est pas sans rappeler quelques glorieux aînés des années 1980, au hasard Joy Division, The Cure (la psyché/arabisante « The dream is sad »), Depeche Mode (l'électro pop « No tears, no work ») ... Mais ce n'est pas tout, The Saintcyr a le bon goût de la curiosité musicale et certains titres plus pop, « Cendrillon », « The Lord », « Lost part 2 », « Soft riot » et son piano digne des Dresden Dolls, sont d'un abord plus clair et organique mais d'une intention toujours intense. Malgré tout, c'est quand le groupe plonge la tête la première dans les ténèbres qu'il nous séduit (la gothique « One black day », l'effrayant intermède « Lost part 1 » ou « Forever ghost » probablement la meilleure du lot). Un premier effort assez prometteur en dépit d'une identité musicale pas encore tout à fait affirmée et de quelques faiblesses de production qui font que l'ensemble sonne parfois comme une démo. A suivre...

https://www.facebook.com/pages/thesaintcyr/139823134476


jeudi 6 février 2014

Matthew E. White : « Outer Face »



Le songwriter étasunien est de retour avec cette nouvelle mini-livraison de cinq titres. De plus en plus, White semble évoluer en roue libre. Ce nouvel ep présente l'artiste sous une forme plus expérimentale. Pour résumer, beaucoup plus de soul et moins de folk music. White délaisse ainsi la six cordes (il me semble d'ailleurs ne pas avoir entendu la moindre note de guitare) au profit d'un déroulé de violons/violoncelles majestueux. L'artiste semble aussi s'être dégagé des contraintes rythmiques, pas de batteries mais une basse solide agrémentée de percussions éparses. Ces nouvelles chansons plongent l'auditeur dans une sorte d'état second comme transporté par une transe molle. La voix profonde et tellement soul de White fait, par contre, toujours son petit effet. Le résultat peut dérouter de prime abord (« In the valley ») mais est profondément attachant.


dimanche 2 février 2014

Talisco : « Run »




« Run » est le premier album du songwriter parisien Talisco qui avait été repéré avec son EP « My Home ». Sorte de laborantin des sons, travaillant probablement en solitaire, Talisco livre un album aux contours insaisissables et riche de mille nuances. Le disque s'ouvre avec la magnifique « Your wish » d'inspiration folk mais bien vite Talisco s'échappe vers d'autres horizons que l'on ne peut limiter à sa seule guitare. Richesse des arrangements, empreints d'électronica, croisement entre le timbre grave et profond de la voix de Talisco et de multiples expériences sonores, un souffle épique digne d'Arcade Fire emmène l'ensemble ailleurs. L'auditeur passe par différentes phases allant du western, la crépusculaire « Sorrow », à la pop en passant par le folk (la très belle « So old ») et ce parfois au sein de la même composition. « Run », comme une fuite effrénée vers l'avant, le disque porte plutôt bien son nom. Gare au risque de se perdre en route malgré tout.

http://www.taliscomusic.com/