dimanche 8 juin 2014

White Crocodile : « Je t'aime l'amour »



En matière de punk, ce sont bien souvent les groupes déviants, ceux qui partent rechercher l'originalité dans d'autres influences, qui se révèlent les plus intéressants. Ainsi en va-t-il de White Crocodile, une alliance de musiciens anglais, américains, suédois et français, parti rechercher de la fraîcheur dans le cabaret Berlinois. L'EP commence avec « Je t'aime l'amour » qui n'est pas sans rappeler les Doors lorsque ceux-ci s'attaquaient au répertoire de Brecht (cf. « Whisky Bar »). L'EP s'écoute comme un carnet de voyage qui se poursuit ensuite du côté des Balkans avec « Different roads » grâce à un accordéon inspiré. « Big City » et l'excellente « Restless » sont plus classiquement rock et jouent la carte du gros son rageur mené tambour battant sur une rythmique d'enfer. Cette livrée de cinq titres se termine avec « The Walker », morceau plus acoustique mettant en avant des influences country/blues. On retrouve en White Crocodile ce que l'on aime tant chez les Bellrays et naguère sur les premiers albums des Noisettes ou de Gossip, un groupe furieux mené par une chanteuse, l'anglaise Julie Biereye, à la forte personnalité vocale. Une voix qui à elle seule transcende la musique pour l'emmener vers un ailleurs radieux. Ce qui fait la différence avec le tout venant rock. Une formation à suivre en attendant la sortie de l'album prévue pour novembre 2014.
En concert le 11 juin au Divan du Monde (Paris).



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