lundi 3 août 2015

FFS



Depuis quelques années, l'alliance entre artistes est devenue monnaie courante (cf. Elton John et Leon Russell, Elvis Costello et The Roots etc...) le temps d'un album commun. Dans un registre beaucoup plus pop c'est aujourd'hui Franz Ferdinand et les Sparks qui unissent leurs forces derrière l'alias FFS. Plutôt bien pensé ce mariage entre le savoir-faire rythmique des ex-jeunes loups écossais et le grain de folie kitsch propre aux survivants des 70s. On pouvait s'en douter, la rencontre fait des étincelles, le choc des générations a bien lieu, et donne naissance à de petites perles pop qui rivalisent d'énergie (cf. l'excellente « Dictator's son », la dansante « The man without a tan », « Police encounters », « Save me from myself »). A contrario, le duo brille aussi dans le registre opposé mid tempo délicat et (un peu plus) sombre (cf. « Little guy from the suburbs »). D'une manière générale, l'album est très marqué par le son des synthés des Sparks qui prend beaucoup de place (l'électro pop 80s « So Desu Ne ») au détriment des guitares réduites à un rôle rythmique. Au final tout le monde est gagnant, Franz Ferdinand montre sa capacité d'évolution et les Sparks, un peu oubliés de ce côté-ci de l'Atlantique, reviennent sur le devant de la scène. « Collaborations don't work » clôture le disque sur une note sarcastique et pleine d'humour.
En concert le 28 Août (Rock en Seine)

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