lundi 23 novembre 2015

Bruit Noir I / III



Après cinq albums et plus de quinze ans de fidélité absolue à Mendelson, Pascal Bouaziz se lance dans le premier projet parallèle de sa carrière (ce qui ne signifie en rien la fin de Mendelson). Bruit Noir est né de deux contraintes. Les textes ont été improvisé, face au micro, par Bouaziz dans une sorte de poésie intime, instantanée, comme un monologue. Concernant les musiques, Jean-Michel Pires, le batteur de Mendelson à l'origine du projet, s'est imposé une contrainte : n'utiliser que des percussions et des cuivres. D'où ce disque étrange ne ressemblant à rien de vraiment connu. L'album commence sur une note bizarrement malsaine : « Requiem » soit le requiem de Pascal Bouaziz, écrit et récité par ses propres soins (« c'était un requiem comme il les aimait avec beaucoup de batterie »…) suggérant un suicide. Ambiance... Au fil de l'écoute Bruit Noir s'impose comme une masse sonore sombre et oppressante, plus vraiment des chansons, du bruit… Noir… (comme quoi tout est dans le titre). Véritable brûlot, Bruit Noir s'impose comme un exutoire pour Pascal Bouaziz qui n'a de cesse d'exprimer ses sentiments ambivalents envers l'humanité, comme autant de vérités cruelles : « Tu veux détester ton prochain, voyage avec easy jet » cf. « Low Cost » ! Mais ce n'est rien à côté de la « Sécurité sociale » : « C'est fait exprès si tout est compliqué, c'est fait exprès si le questionnaire est incompréhensible ». Au delà de la musique, le titre s'impose comme une expérience sensorielle, la véritable mise en son du cauchemar administratif. Kafkaïen. Seule « Joy Division » dévoile un semblant de sentiment positif dévoilant un amour sincère pour la musique des Mancuniens. L'album se termine sur une note émouvante avec "Adieu", évocation sensible de l'enfance qui se termine et qu'il faut quitter. Âmes sensibles, s'abstenir…
https://www.facebook.com/bruitnoirgroupe/



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