dimanche 18 décembre 2016

Louis-Jean Cormier : « Les Grandes Artères »



Ancien leader de Karkwa, souvent décrit comme le Radiohead francophone, Louis-Jean Cormier est une célébrité dans son Québec natal. A telle enseigne qu'il est membre du jury de ce que nos cousins Québecois appellent « La Voix », l'émission que nous désignons, en bon français, « The Voice ». Son deuxième album en solo, voit Louis-Jean débarquer en France. Comme souvent au Québec, Louis-Jean Cormier est à cheval entre plusieurs cultures, francophone en Amérique du Nord, au croisement des cultures. C'est un peu un résumé, de l'album, étonnant par sa diversité, partant parfois dans des directions étonnantes. De Karkwa, il reste un certain sens de l'emphase, une sorte de grandeur musicale qui se fait jour au travers d'arrangements ambitieux et alambiqués sans toutefois tomber dans la surenchère maladroite (« Vol plané »). Mais à côté de cela, « Les grandes artères » est également un album de chansons aux textes justes et émouvants (cf. « J'aime mieux rêver que de voir sans y croire » in « La fanfare » ; la sublime « Faire semblant » ; « Traverser les travaux ») dont les contours acoustiques se parent d'atours folk (« Le jour où elle m'a dit je pars » ; « Jouer des tours ») et country, banjo à l'appui (« Tête première », « Traverser les travaux »). Dans ce contexte la reprise de « Complot d'enfants » (Félix Leclerc) fait office de lien entre les différents univers et de figure tutélaire. Un excellent disque qui sort enfin en France, ça n'a l'air de rien dit comme ça, mais c'est une très bonne nouvelle.
En concert le 16 mars 2017 à Paris (La Maroquinerie)

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