vendredi 8 juin 2007

Little Barrie, la maroquinerie, 7 juin 2007.



C’est au bout des couloirs et des ruelles sombres, dans les recoins et les sous-sols de la grande ville, c’est là que nuit après nuit, se joue l’avenir du rock n’roll. Et ce soir l’avenir appartient à Little Barrie (cf. mon post du 4 mars 07). Depuis l’an 2000, on assiste à l’émergence d’une nouvelle génération rock n’roll à l’opposé de ce son grunge et métal (même si je continue d’adorer certains groupes de cette époque) qui a défini les années 90. Une génération qui au-delà du boucan à su préserver les influences des musiques soul et blues qui a su garder intact un certain sens du swing et du groove. Et l’un des plus bel enfant de cette génération est Little Barrie.

Les roadies sont en train de préparer la scène, surmontée d’un drapeau « Little Barrie » noir, avec « Luv n’Haight » de Sly & the family Stone en fond sonore. En voilà une belle entrée en matière. Le batteur, Billy Skinner, un grand dadais tout maigre, vêtu d’un pantalon et marcel noir et d’un chemise blanche ouverte, procède aux derniers réglages de son instrument quand il nous donne une petite démonstration de dextérité rythmique. Ca promet ! Incroyable ce type au look de corback, épais comme une allumette, possède une force de frappe à peine imaginable pour un mec de son gabarit. C’est lui le moteur du groupe qui pousse et qui envoie le bois nécessaire à la combustion de la machine. Qui par moment réussira l’exploit de jouer debout. A l’image de l’éclairage de la salle, je suis vert de jalousie. Le chanteur Barrie Cadogan possède une voix de tête, dans les aigus et un jeu de guitare diabolique. Chez lui une petite ligne de guitare de rien du tout, un bout de gamme pentatonique devient un riff irrésistible. Avec sa collection de Gretsh demi-caisse il m’évoque un digne héritier de Brian Setzer. Son son de guitare est naturel, brut de décoffrage, aucune pédale d’effet, juste son ampli et l’overdrive. De plus il joue sans médiator et se sert beaucoup des doigts de sa main droite. Le bassiste Lewis Wharton est pour sa part très solide. J’ai beaucoup aimé « Pin that badge », plus rapide que sur disque, « Just wanna play » et « Pay to Join » très énergique. A la fin de cette dernière, qui clôt le set, Barrie saute dans la foule avec sa guitare. La musique s’arrête brutalement, Barrie salue le public au milieu de la fosse dans un éclairage rouge qui me rappelle Amsterdam.

Un groupe dont le batteur réhabilite le solo sans être lourd est cool. Cool comme Little Barrie.

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