dimanche 9 novembre 2008

Greg Zlap, le Café de la danse, 3 novembre 2008.


C’est un café de la danse plein comme un œuf qui a accueilli Greg Zlap et son groupe pour un concert malheureusement unique, un mois après la sortie du dernier album du Monsieur, road movie(s). Le silence se fait dans la salle alors que le batteur Toma Milteau, s’installe derrière son kit et commence le concert en solo. Les musiciens arrivent un par un, piano, guitare, basse. Lorsque Greg et son harmonica déboulent le premier morceau « Wedding Theme », le mariage du blues et du cinéma, est déjà bien entamé. Vient ensuite la reprise du thème « l’homme à l’harmonica » extrait d’ « il était une fois dans l’ouest », Greg arbore alors un chapeau de cow-boy du plus bel effet. Greg nous promet un voyage (immobile) sur les routes du blues et du cinéma, et on n’a pas été déçu, des surprises il y en a eu. Tout d’abord la version live de « Who’s gonna take my damn soul », nettement plus musclée en live et qui prend des allures d’ « Honky tonk woman » des Rolling Stones. Le batteur Toma Milteau est énorme, cogne mais avec finesse, le juste équilibre entre puissance brute et feeling. A voir ses cymbales virevolter dans tous les sens comme emportées une vague qui déferle sur le sable, on en aurait presque le mal de mer. Vint ensuite le premier invité et le premier choc culturel de la soirée lorsque Nono, le guitariste de Trust vient taper le bœuf. On n’a pas vraiment l’habitude de le voir s’aventurer sur ces « terres bleues », mais ça vaut le coup d’être entendu comme le précise Greg, il n’est pas « antisocial » et joue avec « beaucoup de feeling ». Preuve de l’éclectisme de Greg Zlap l’invité suivant est encore plus surprenant, le slammeur D. Le deux hommes attaquent une composition inédite en duo voix/harmonica. C’est très intéressant ce lien entre slam/rap et blues qui se fait sous nos yeux. D a un physique assez impressionnant, grand, baraqué, dreadlocké et couvert de tatouages. Mais c’est surtout sa voix qui est marquante, grave et comme venue d’outre-tombe, soyons honnête, les âmes sensibles sont priées de s’abstenir. Le concert s’achève dans la liesse, le groupe faisant entonner à la salle entière le refrain de « Long way home », le Café de la danse se transforme alors en une église de Harlem, la fosse prend des airs de chorale gospel. Pour un voyage, s’en fut un beau…
www.myspace.com/gregzlap

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