samedi 16 janvier 2010

Them Crooked Vultures




Définition d’un « supergroupe » : plusieurs membres de formations à succès décident d’associer leurs forces et de jouer ensemble. Souvent le résultat est décevant et ne fait que confirmer l’adage selon lequel la somme est (bien) supérieure à l’addition des parties. Le cas de Them Crooked Vultures est différent et change la donne. Prenez Dave Grohl, l’ancien batteur de Nirvana de retour aux baguettes après 15 ans de guitare chez les Foo Fighters, le bassiste John Paul Jones (ex Led Zeppelin) et le chanteur/guitariste Josh Homme (Queens of the stone age). Le résultat : autant faire simple, c’est tout simplement énorme. Depuis leur apparition, fin 2009, la presse verse dans la dithyrambe et de parler de « monstre lâché dans la nature » (The Times). Josh Homme lui préfère évoquer le cinéma porno (in Rolling Stone, janvier 2010, page 48) : « Les acteurs ne se sont jamais rencontrés et pourtant ils passent à l’acte. Et nous aussi, nous allons passer à l’acte ». Petite précision, inutile mais quand-même, on parle ici de musique et nos musiciens restent habillés !! Alors évidemment avec trois lascars pareils, on s’attend à du gros son. Pas de problème on est servi. Mais pas seulement, et c’est là que réside tout le charme de la chose. Dave Grohl, sans perdre l’impressionnante force de frappe qui était la sienne, à maintenant un jeu plus nuancé, plus groove avec plus de feeling et moins de force brute. Il se rapproche de plus en plus de son modèle John Bonham (Led Zeppelin). Et puisque l’on parle de Led Zeppelin, évoquons son bassiste John Paul Jones qui a parfaitement trouvé ses marques avec Grohl, l’association marche à merveille. Quant au troisième larron Joshua Homme, il détient les clefs du mystère : le gros son. Ses riffs de guitare sont puissants et racés. Ca envoie et, boosté par la rythmique, il trouve le moyen de rendre chaque chanson inoubliable. Jones apporte sa touche blues en plus. On pense beaucoup à Led Zeppelin à l’écoute du disque. Et je ne vous parle même pas de ces longues dérives psychédéliques (« Interlude with ludes » ; le morceau de bravoure « Warsaw ») dans lesquelles se lance le trio infernal. Ecoutez « Scumbag blues », rares ont été les morceaux aussi puissants cette année. Arrivé à la fin du disque, une seule envie : play it again ! Le second coup de cœur de l’hiver. Une tournée, et un autre album, please !!!!
http://www.themcrookedvultures.com/
www.myspace.com/crookedvultures

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