lundi 16 août 2010

The Duke & The King : « Nothing Gold Can Stay »


Scandaleusement peu connu en Europe (sauf chez ma consoeur Saab à qui l’on doit cette belle découverte) Simone Felice, leader de The Duke & The King », respire la musique. Il y a de quoi, tout d’abord il est originaire de Woodstock, endroit légendaire s’il en est. Ensuite, depuis le début de la décennie, il a été, avec ses frères, membre du très côté (enfin sauf de ce côté-ci de l’Atlantique comme d’habitude…) groupe The Felice Brothers excellent combo country-folk au son très roots. Son nouveau projet perso et parallèle est mystérieusement nommé The Duke & The King. Il suffit d’un petit tour sur leur myspace pour avoir l’eau à la bouche. Sur ladite page s’affiche en gros une chronique extraite de Q Magazine qui évoque la musique des Duke comme un croisement entre Marvin Gaye et James Taylor (sur « summer morning rain » surtout) ; Paul Simon et Smokey Robinson ; Neil Young et Sly and the Family Stone. Bon il ne faut pas exagérer quand même, nuançons le propos, l’album n’atteint jamais la folie créatrice d’un Sly Stone par exemple. Ce qui ne signifie en rien qu’elle n’est pas dénuée de qualités loin s’en faut. Mes ces dernières sont plus à chercher du côté de la folk music. En effet, très largement acoustique, cet opus renoue avec un son « boisé » millésimé et son écoute évoque si bien l’air des Catskills Mountains dont est originaire Simone Felice. La soul est bien entendu présente, surtout dans la voix de tête de Simone Felice qui est effectivement proche d’un Marvin Gaye où d’un Neil Young que l’on a évoqué plus haut. Les titres qui résument le mieux cette tendance soul folk sont, à mon humble avis, « Still Remember love » et « Suzanne » (cette dernière étant également teintée de country grâce à une très belle guitare slidée mélangée à une trompette jazzy) pépites dont on devient accro à la première écoute. « Lose myself » détonne un peu au milieu au milieu de l’album et ressemble plus à une giclée acide digne de Pink Floyd, voire à du Radiohead époque « ok computer ». Pour le reste, tout n’est que calme, tranquillité et sérénité à l’écoute de cette petite merveille d’album à la pochette aussi belle qu’un tableau de Jasper Johns. A classer entre l’album « Rosethorns » de Bob & Lisa et « Moments from this theater » du duo Dan Penn/Spooner Oldham.
www.myspace.com/dukeandtheking



1 commentaire:

saab a dit…

Sublime chronique, bravo Régis ;-)