vendredi 1 juillet 2011

Brian Setzer’s Rockabilly Riot + Imelda May, Le Grand Rex, 28 juin 2011.



C’était une belle affiche, presque un festival, pour fêter le rockabilly qui était réunie en ce mardi soir dans la salle du Grand Rex.

On commence avec un grondement de contrebasse et Imelda May, toute belle dans sa robe vintage et ses talons aiguilles, fait son entrée en scène. Si l’Irlandaise est inconnue dans nos contrées, c’est une star du rockabilly en Grande Bretagne. Sa maison de disque a, enfin, décidé de la lancer sur le marché européen continental, et son prochain album bénéficiera d’une sortie officielle chez nous à l’automne prochain. Superbement bien accompagnée par son groupe, guitare Gretsh, contrebasse, un batteur ultra véloce et un dernier musicien alternant entre guitare et trompette. Quant à Imelda, elle a une bien jolie voix, grave et légèrement éraillée avec beaucoup de coffre. Bien qu’un peu court, un peu plus d’une demi-heure, le set a permis de se faire une bonne idée de l’univers d’Imelda, du rockabilly bien sur mais aussi un soupçon de country, ce qui la rapproche de Wanda Jackson. La trompette apporte aussi un influence légèrement jazz ou mariachi suivant les morceaux. Evidemment devant le public dévoué à Brian Setzer (où aux Stray Cats), la belle a quasiment joué à domicile et n’a pas tardé à se mettre l’audience en poche. Ce fut même un carton et des débuts extrêmement prometteurs. Rarement une première partie a été autant applaudie, comme si elle était la tête d’affiche en fait. On parie que son prochain passage à la Cigale en octobre prochain sera complet ??

Devant le public chauffé à blanc, Brian Setzer, le guitariste virtuose de feu les Stray Cats, a fait son entrée sur scène pour un show retraçant trente années de carrière dévouée à la cause du rock n’roll et des années 50. Un show en deux temps. La première partie fut consacrée à la carrière solo de Setzer. A ses côtés se trouvent un contrebassiste, aux cheveux assortis à sa chemise rouge, et un batteur assis et rigolo avec son costume nœud papillon qui le fait ressembler à un jazzman. Un quatrième musicien alternant entre piano et deuxième guitare fait régulièrement son apparition sur scène. Tout de vert et de noir vêtu, Setzer a également sa guitare Gretsh demi-caisse au design personnel, les boutons de volume ayant la forme de dès à jouer. Outre les grands classiques, Setzer a également joué quelques compositions de son nouvel effort instrumental.

Au mitan du concert, changement de personnel, un nouveau contrebassiste arrive. Alors que les roadies changent la batterie, le public réserve une ovation à Slim Jim Phantom, ex-batteur des Stay Cats venu prêter main forte à son ancien compagnon de route. Slim Jim est un des rares batteurs à jouer exclusivement debout. Son kit est également très particulier puisqu’il ne comprend qu’une caisse claire, une cymbale et une grosse caisse. Toujours aussi svelte, et slim, Jim prend un malin plaisir à faire le tour de sa batterie, sans rater une seule croche, et saute régulièrement comme un cabri ce qui a le don d’électriser la foule. Le nouveau trio revisite alors le répertoire des Stray Cats et les grands classiques, « Rumble in Brighton », la swinguante « Stray Cat Strut », « She’s sexy and 17 »… Le point culminant du concert a été une version d’anthologie de « Fishnet Stockings » où le groupe a été rejoint par le contrebassiste aux cheveux rouges. Les deux musiciens se sont alors lancés dans un concours de contrebasses vrombissantes avant que Setzer ne mette tout le monde d’accord débarquant avec une contrebasse deux fois plus imposante que les autres (genre c’est moi le patron) et se joignant à la lutte. Lutte qui se terminera avec Setzer se tordant les doigts de douleur avec beaucoup d’autodérision. Enfin le concert s’est terminé en version big band avec l’ensemble des musiciens : deux batteries, deux contrebasses, le piano et la guitare de Brian Setzer dans un final assourdissant rappelant les Dirtbombs.

www.imeldamay.com

www.briansetzer.com

2 commentaires:

VainVain a dit…

Salut Régis,

Un bon compte-rendu de cette soirée dédiée à la Pompadour !

Un talent prometteur que cette Imelda qui pourrait remettre le rockabilly au goût du jour 30 ans après les Stray Cats et pourrait remplacée également au niveau du look la regrettée Amy sans sa maison du vin j'espère... Un nouvel icône peut-être ?

Un bon concert de Setzer pas trop mal pour 52 ans même si çà manque de surprise, tout est un peu prévu dans le show (même programme chaque soir), le coup des contrebasses... Mais un bon moment tout de même avec de la nostalgie avec tous les classiques et de bons solos, particulièrement celui de "This cat's on a hot thin roof" en début de concert. Le Slim Jim avec les bras en moulinette mieux que Pete Townshend des Who même si c'est pas le même instrument.

Amicalement

Keep on rockin'

Sylvain (discothécaire MAC Créteil)

VainVain a dit…

Salut Régis,

Un bon compte-rendu de cette soirée dédiée à la Pompadour !

Un talent prometteur que cette Imelda qui pourrait remettre le rockabilly au goût du jour 30 ans après les Stray Cats et pourrait remplacée également au niveau du look la regrettée Amy sans sa maison du vin j'espère... Un nouvel icône peut-être ?

Un bon concert de Setzer pas trop mal pour 52 ans même si çà manque de surprise, tout est un peu prévu dans le show (même programme chaque soir), le coup des contrebasses... Mais un bon moment tout de même avec de la nostalgie avec tous les classiques et de bons solos, particulièrement celui de "This cat's on a hot thin roof" en début de concert. Le Slim Jim avec les bras en moulinette mieux que Pete Townshend des Who même si c'est pas le même instrument.

Amicalement

Keep on rockin'

Sylvain (discothécaire MAC Créteil)