vendredi 8 juin 2012

Garland Jeffreys, Le divan du monde, 2 juin 2012.



L’année 2012 aura été porteuse d’un petit miracle, dans le domaine qui nous concerne s’entends : Garland Jeffreys a sorti un nouvel album ! Intitulé « The king of in between », ce dernier est le premier depuis une éternité (1997) mais également le meilleur depuis bien plus longtemps encore soutenant aisément (à l’exception d’un bonus track faiblard et inutile) la comparaison avec les grands classiques des années 70. Pour fêter la chose, Garland Jeffreys a donné un magnifique concert dans la superbe salle du divan du monde, prolongeant encore un peu ce magnifique printemps soul dans la capitale. Entouré de son nouveau groupe de quatre membres : batterie, basse, guitare et clavier (tous excellents musiciens), Garland Jeffreys a joué un set aussi métissé que lui qui a touché à différents styles, du rock au reggae en passant par la soul, le jazz ou le blues, tout au long de sa carrière. Soit une bonne énergie rock totalement euphorisante (« Wild in the streets » ; « Coney Island Winter ») et une bonne dose de groove langoureux (magnifique reggae « I may not be your kind ») avec un détour obligé par le blues (« ‘Til John Lee Hooker calls me »). Bizarrement vêtu d’une chemise ornée de têtes de morts, alors qu’il chante « I’m alive », Garland a de prime abord donné quelques signes d’inquiétudes, un peu de difficultés à placer sa voix sur le premier titre, pas très juste, et essoufflé dès la moitié du morceau d’ouverture… Avant de rassurer tout son monde. Il faut dire que sur scène il se dépense sans compter, bondissant un peu partout, comme le jeune homme qu’il est encore un peu. L’ovation fût telle que le groupe a du revenir par deux fois sur scène pour les rappels. Le concert s’est terminé sur une note folk, rajoutant au passage une corde à son arc, avec « Matador », seul moment ou Garland a joué de la guitare. Un retour des plus réussi…
    

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