jeudi 22 novembre 2012

Comme un lundi...

Quelques réflexions, saisies au vol, alors que me rendant à un concert, je suis passé à pieds devant la Samaritaine...
 
Quand il filme (dans "Holy Motors") à l'intérieur du grand magasin désaffecté, à quel point Leos Carax met-il en scène sa propre nostalgie ?
 
Il est facile de mettre en parallèle le destin de La Samaritaine, magnifique magasin d'inspiration art-déco et art nouveau, ancien haut lieu de la vie parisienne aujourd'hui tombé en désuétude, fermé depuis 2005, et l'itinéraire propre du cinéaste, ex-enfant prodige du cinéma français, génie déchu de la pellicule (seulement cinq films et demi depuis 1984) qui n'a finalement pas eu la carrière que tout le monde lui prédisait. Alors qu'il frôle le demi-siècle, Leos Carax se livre ici à une sorte de bilan.
 
En outre la proximité géographique fait que l'on peut rapprocher cette séquence de la Samaritaine des "Amants du Pont-Neuf" à la fois film maudit et pièce maîtresse de l'oeuvre de Leos Carax.
 
Du Pont-Neuf à la Samaritaine, grandeur et presque décadence. Presque parce qu'"Holy Motors" c'est quand même un chef d'oeuvre.

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