jeudi 25 juillet 2013

Big Festival, Biarritz, 18 juillet 2013.


Deuxième étape de notre transhumance festivalière estivale, avec le Big Festival de Biarritz, on passe d'une plage à l'autre, du lac du Malsaucy à l'océan Atlantique, pas mal du tout, on a connu pire. Spot de surf reconnu au niveau européen, qui une fois l'été venu, attire une foule jeune et bigarrée, il était inconcevable que Biarritz ne possède pas son festival rock estival. C'est désormais chose faîte avec le Big Festival qui fête cette année son cinquième anniversaire. Mais contrairement à ce qui se passe aux Eurockéennes de Belfort ou à Rock en Seine, le Big Festival ne se contente pas d'enchaîner les concerts sur plusieurs scènes d'un même site, mais multiplie les événements (dont certains sont gratuits) dans plusieurs endroits de la ville. Nous nous retrouvons pour notre part au Stade Aguiléra, qui accueille les « big live ». La capacité du stade a été réduite pour l'événement qui ne mobilise que la moitié de la pelouse, recouverte d'une immense bâche en plastique bleue. Une seule demie-tribune est ouverte au public (en grande partie espagnol) ce qui assure aux spectateurs présents, une assez bonne visibilité. On commence avec un jeune talent venu de l'autre côté de la frontière, John Berkhout, pour une prestation assez décevante. Mélange entre pop et folk planant, teinté d'arrangements électro-ambient, la musique de John Berkhout ne décolle jamais réellement. C'est à peu près aussi passionnant que le dernier effort du très décevant Asaf Avidan, passons... Un des grands plaisirs d'un festival, c'est de tomber sur la révélation, l'artiste que l'on ne connaît ni d'Eve ni d'Adam mais qui va vous clouer sur place. C'est exactement ce que l'on a ressenti en découvrant ce soir là l'excellent Jonathan Wilson. Originaire de Caroline du Nord mais installé en Californie, à Laurel Canyon (cela ne s'invente pas!), Jonathan Wilson baigne dans le son des années 1960/1970. Sa musique est un savoureux mélange de pop psychédélique et de folk, légèrement teinté de blues, avec une appétence particulière pour la jam. Magnifique ! Un petit air californien plane dans le ciel basque en cette nuit d'été, dans la lumière de fin de journée, c'est parfait. On retrouve ensuite l'excellent bluesman Gary Clarke Junior qui une nouvelle fois délivre ses riffs ternaires avec son efficacité habituelle entre le style typique de Chicago et le gros son rock. On note que souvent, Clarke aime bien lancer des petits clins d'oeil à Jimi Hendrix au détour d'une chanson. Les compositions de Clarke Junior sont assez longues et parsemées de longs passages instrumentaux, accentuant l'aspect jam band du quatuor. C'est une fois de plus très plaisant. Place ensuite à la grosse affaire de la soirée, la tête d'affiche, le légendaire Neil Young and Crazy Horse que l'on peut admirer dans de bien meilleures conditions qu'il y a un mois et demi à Bercy. Le loner livre cette fois ci une prestation « au naturel » débarrassée des habituels oripeaux (les amplis géants, les roadies en blouse blanche etc...). Accompagné de son fidèle destrier fou, Neil Young a traversé de longs déserts électriques et psychédéliques. Les morceaux sont longs, très longs et parsemés de passages instrumentaux. Beaucoup de nouveaux titres et de grands classiques (« Love and only love », « Rockin' in the free world », « Hey Hey my my » et un très surprenant « Mr Soul » en ces lieux, puisque ce titre est crédité à Buffalo Springfield et non Crazy Horse. A noter un magnifique intermède acoustique indispensable à tout concert de Neil Young : « Heart of gold », « Blowin' in the wind » (reprise de Bob Dylan) et une chouette composition au piano pour finir. Au milieu du concert un intermède hommage à Woodstock a eu lieu avec diffusion d'images d'éclairs et bruits de pluie (on entends exactement la même chose sur l'album « live rust »). C'était chouette.

www.bigfest.fr

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