samedi 22 novembre 2014

Tahiti 80 + Forever Pavot, La Maroquinerie, 21 novembre 2014.

Tahiti 80


Enfin ! Enfin, vendredi soir dernier, votre fidèle serviteur a eu l'occasion de réparer une omission qui le tracassait depuis la dernière édition de rock en seine : voir Forever Pavot en concert ! Ce petit événement a eu lieu sur la scène (fétiche) de la maroquinerie où le groupe mené par Emile Sornin a assuré la première partie des Tahiti 80. Donc, sur scène, Emile le créateur solitaire se transforme en frontman, assis derrière son clavier, d'une formation comprenant basse, batterie, guitare et un dernier musicien alternant guitare et percussions. En version live, Forever Pavot prend un petit coup de groove grâce à une section rythmique incisive (une basse aussi ronde que dans les 60s) et des percussions ajoutant une petite note latine à la Curtis Mayfield. Contrairement à ce que l'on aurait pu craindre, le répertoire alambiqué de Forever Pavot (on pense en particulier à « Miguel el salam ») passe plutôt bien le test de la scène, la formation étant particulièrement compacte et soudée faisant montre d'une belle virtuosité au passage. Entre guitares wha-wha et claviers en transe, le groupe dégage un envoûtement peu commun entre psychédélisme 60s (cf. les longs intermèdes instrumentaux) et bande originale de films de la décennie suivante, avec une petite note orientale assez dépaysante. En dépit de quelques spectateurs un peu rognons, trouvant la formule trop linéaire, ce fût une première partie réjouissante. On flotte au dessus du sol...

Quinze ans après la sortie de leur premier album, « Puzzle » en 1999, Tahiti 80 n'est toujours pas prophète en son pays et se produit encore dans des salles de capacité assez réduite... Au moins la maroquinerie, sise rue Boyer comme le patronyme du chanteur Xavier, a le bon goût d'être pleine comme un œuf. Groupe bicéphale, Tahiti 80 et son duo de synthés évoquant les années 1980 peut de prime abord apparaître comme un groupe pop « gentillet » (sans être péjoratif). Mais attention dès que Xavier le chanteur délaisse son clavier pour s'armer d'une guitare le groupe s'en retrouve transformé. De fait Tahiti 80 excelle dans une sorte de pop mâtinée de funk blanc d'une efficacité rythmique discos implacables. Mention spéciale à l'impressionnant bassiste, Pedro, au son énorme et aux lignes acérées. Avec ses mélodies finement ciselées Tahiti 80 se révèle, sur scène, festif et enjoué. Dans le genre, ils sont excellents.


Aucun commentaire: