mercredi 8 avril 2015

White Crocodile : « The Stranger »


Premier album pour White Crocodile dont on avait évoqué l'ep l'année dernière. Si les influences cabaret de l'ep précédent semble avoir été remisée sur ce disque, White Crocodile continue de nous captiver grâce à la diversité d'influences dont se teinte leur crête punk. On embarque dans l'album avec la bien nommée « One way ticket », morceau plutôt calme en apparence mais à la violence soujacente, rentrée. Un peu à l'image de l'univers de White Crocodile fait de faux semblants subtils, comme autant de niveaux de lecture différents. « Santa Fé » nous transporte dans un western spaghetti de pacotille alors que « Le Crocodile Blanc » nous entraîne en plein trip psyché (Julie dans le rôle de la prêcheuse possédée). La face la plus expérimentale du groupe. On retrouve sur cet album trois titres qui nous avaient régalés sur l'ep : « Big City », « Restless » (gros son rock/punk classique et efficace) et l'acoustique crépusculaire de « The Walker ». Entre autres réussites marquantes citons la mélancolie de « Loneliness » et de « Sleepless Tango » cette dernière rappelant le son cabaret de l'ep (grand numéro de charme de Julie). Au terme des onze titres, il apparaît que White Crocodile se moque des genres et des écoles et aborde des styles différents qu'il arrive à faire sien à chaque fois grâce, entre autre, au charisme de la chanteuse anglaise Julie Biereye dont la voix puissante personifie les différentes incarnations du groupe. Saluons également le bilinguisme de Julie qui fait l'effort de chanter en français sur quatre titres. Un disque bigarré, barré, gentiment bordélique à l'image de sa pochette.
En concert à Paris (la boule noire) le 14 avril
www.facebook.com/whitecrocodile1

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