mercredi 29 juillet 2015

Randy Roberts And The Capital Strokes : « CS »



C'est un fait acquis, depuis quelques années, la soul music à l'ancienne, façon blaxploitation 70s, n'en finit plus de renaître de ses cendres. Si les Etats-Unis restent la tête de pont de ce renouveau (cf. le label Daptone), l'Europe n'est pas en reste et pas uniquement en Grande-Bretagne. On compte déjà sur les Allemands des Mighty Mocambos et dorénavant il faudra également prendre en considération les Italiens de Capital Strokes mené par le chanteur d'origine américaine Randy Roberts (le fils de Rocky Roberts, un soulman américain expatrié en Italie). Groupe massif, 12 membres rien de moins, les Capital Strokes oeuvrent avec beaucoup de musicalité dans un genre mixant funk, soul, jazz et rhythm and blues. C'est dire si l'album est varié entre funk finement ciselé (« Do it like the strokes », « District 11 ») et ambiances langoureuses (« The sound of love », « More than anything »). Hélas, le groupe se perd parfois un peu en route plagiant outrageusement Curtis Mayfield sur le titre d'ouverture « They wanna funk me up » qui rappelle beaucoup « Freddie's dead » (de la BO Superfly) et récidivant sur « I can't do without love » dont le gimmick de guitare est calqué sur « Kiss » de Prince. Probablement un simple hommage. En revanche, le groupe nous captive lorsqu'il sort de ses marques et s'attaque au blues le temps du (trop) court interlude « 3 AM », nocturne et noctambule à souhait. Varié et pas uniquement focalisé sur les 70s (« Do woop » à capella ; « Always on the run » reprise réinventée de Lenny Kravitz), l'album est finalement une bonne surprise, probablement explosive sur scène.
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