lundi 5 octobre 2015

Guillaume Perret & The Electric Epic + Benjamin Flao, Festival d'Ile de France, Maison des Arts de Créteil, 2 octobre 2015.

Guillaume Perret (c) Jean-Baptiste Millot

Guillaume Perret (c) Jean-Baptiste Millot

Depuis le 6 septembre dernier et jusqu'au 11 octobre prochain, le Festival d’île de France propose trente et un concerts, de la musique classique au jazz, dans vingt sept lieux différents disséminés dans l'ensemble de la région. Nous avons donc rendez-vous ce soir à la Maison des Arts de Créteil pour le concert, dessiné par Benjamin Flao, de Guillaume Perret et de son groupe The Electric Epic.

D'obédience plutôt avant-gardiste, le saxophoniste Guillaume Perret utilise une pléthore de pédales d'effets, un peu à l'instar d'un guitariste de rock, tirant de son instrument des sonorités peu communes. C'est peu dire que le résultat est loin d'être conventionnel et convoque de multiples influences aux limites du heavy metal expérimental parfois parsemé de spasmes funky, produisant une musique aux contours élastiques faisant le grand écart entre passages apaisés et explosions brutes. Guillaume est accompagné dans sa démarche par The Electric Epic, un trio survolté, batterie, basse et guitare électriques, aux allures rock néanmoins capable d'une grande finesse musicale.


Le concert du soir a pour thème le mythe de l'Atlantide. Installé derrière sa table, le dessinateur Benjamin Flao, qui après avoir illustré de nombreuses pochettes trouve ici un nouveau terrain d'expression pour sa passion de la musique, illustre l'histoire alors que le groupe joue. Le résultat est visible, en direct, sur un écran de cinéma installé dans le fond de la scène. A côté de lui se trouve le vidéaste Cyril Raymond en charge d'animer les images. L'oeil fait ainsi le va et vient entre le groupe en pleine action et l'écran où l'on admire le coup de pinceau vif et précis de Flao. Au delà des intervenants, ce sont les arts qui se répondent l'un l'autre. Les dessins prennent vie grâce à l'intervention de la vidéo, créant un tableau géant, onirique et vivant, dans une sorte de performance totale prouvant, une fois de plus si nécessaire, que l'image et le son fonctionnent de pair. Une ravissante soirée pour les esprits curieux.

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