mercredi 25 janvier 2017

Awa Ly + Mariana Ramos, Festival Au Fil Des Voix, Alhambra, 24 janvier 2017.


Tournant autour d'une thématique soul/jazz/world, mettant en valeur la diversité culturelle par le biais du chant (féminin comme masculin), le festival Au Fil Des Voix fête ses dix ans ! Et nous a encore réservé une programmation dont il a le secret avec une superbe affiche réunissant les chanteuses Awa Ly (on avait parlé de son EP par ici) et Mariana Ramos.

Chez Awa Ly, le chant et la musique sont les fruits d'une démarche profondément humaine prenant tout son sens une fois sur scène. Très charismatique, la chanteuse exhale la passion de tout son être, se mouvant avec grâce, effectuant de nombreux et précis mouvements de mains tout en chantant. L'accompagnement musical est à la fois classe et élégant, alternant entre soul, jazz et une pointe de reggae. Dans ce contexte, le batteur Ismaël Nobour fait forte impression, son jeu est à la fois fin et épuré et dégage un groove feutré mais puissant. Il trouve toujours la note juste sans en faire des tonnes. Ni trop, ni trop peu mais juste ce qu'il faut, quand il faut. Son association avec la contrebasse (assurée par Clément Landais) est parfaite, cette dernière dégage un swing précis, mélancolique à l'occasion par le biais de l'archet. Le guitariste David Remy est, quant à lui, aussi efficace en version électrique, tirant vers le blues et le rock, qu'en configuration acoustique, tirant vers l'intime et l'émotion. Un accompagnement à la fois éclectique et cohérent mettant parfaitement en valeur la voix, si douce et mélodique d'Awa pouvant tout aussi bien jouer d'une note sexy ou descendre dans les graves lorsque le ton se fait plus dur (« Help you out »). Profondément humaine, chantant l'amour comme personne et toujours prompte à s'émouvoir du sort des populations réfugiées (« Here » en duo avec son « frère » Faada Freddy, venu pour l'occasion), Awa Ly nous a fait vivre un grand moment de musique, débordant d'humanité et de chaleur humaine. Sublime.

Dans un style différent mais tout aussi émouvant, Mariana Ramos a pris la suite. Direction le Cap-Vert pour un style plus rythmé, latin, primesautier ou le piano (Toy Vieira) prédomine. Toujours très bavarde sur scène, c'est elle qui l'affirme, Mariana nous a régalé de ses anecdotes clôturant ainsi la soirée sur une note festive.



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