samedi 14 janvier 2017

Jesus Volt



Déjà 17 ans d'existence pour Jesus Volt, qui s'impose, un disque après l'autre, comme un des fleurons du rock d'ici, sans jamais vraiment sortir de cet anonymat qui colle à la peau des formations hexagonales. C'est le lot du binaire français, sans doute… Produit comme son prédécesseur « Vaya con dildo » par l'Australien Mark Opitz, un habitué des collaborations prestigieuses (AC/DC, INXS, Kiss, Bob Dylan, Alice Cooper) ce nouvel album marque un nouveau départ pour le groupe. Il ne nous a d'ailleurs pas échappé que cet effort est éponyme, comme si le quatuor cherchait à se redéfinir. Mettant la pédale douce sur les watts et le gros son, le groupe se recentre sur le blues et le groove ("666 devil woman") grâce à la puissance bienvenue de la redoutable section rythmique (« Bullseye », « I'm a jerk »). Le résultat est particulièrement fin et sonne comme si le groupe était consumé de l'intérieur, mû par le feu. La tension sous-jacente est étouffante (« Baby we're on »), les musiciens ne rêvent que d'en découdre, dévaler le manche de la guitare dans tous les sens, dans un déluge de décibels, sans toutefois sortir de cette réserve imposée (« Party », « Money Man », « Sons of Rome »). Un album débordant de feeling et une réussite de plus à mettre au crédit de Jesus Volt.

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