mercredi 31 mai 2017

Aquaserge : "Laisse ça être"



Depuis 25 ans, le rock s'est enfermé dans une boucle nostalgique, et les formations « rappelant le rock des années 60 » ou « sonnant à la manière de » se sont multipliées comme des petits pains au cours des années. Julien Gasc et sa bande ont, quant à eux, décidé d'inverser la problématique ne gardant des sixties que l'essentiel, c'est à dire un souffle de créativité débridée. Au-delà de toute considération stylistique, c'est une autre façon d'envisager la musique et la notion de groupe. A bien des égards, ce nouvel effort est étourdissant. Passant de l'ombre à la lumière dans une sorte de mouvement perpétuel, faisant fi de toute notion de genre, explorant des directions insoupçonnées, ce nouvel album donne le tournis à l'auditeur, jusqu'à partir dans des délires excédant les huit minutes, érigeant le rock progressif de l'école de Canterbury et le free jazz en modèles. En mode ternaire ou binaire, la liberté est bien le maître mot ici. Un grand disque !

Article paru à l'origine dans Longueur d'Ondes

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