vendredi 20 avril 2018

Vanished Souls + Why Mud, le Nouveau Casino, 19 avril 2018.


C'est un joli plateau, autant psychédélique qu'expérimental, totalement cohérent et complémentaire, qui a été réuni en ce jeudi soir au Nouveau Casino. 

On commence avec Why Mud, un quartet que l'on avait repéré avec un premier album très ambitieux (« Adam & Joe ») dont on découvre, enfin, la déclinaison scénique. Mené tambour battant par un batteur très carré et véloce, Why Mud a pour particularité de s'inspirer autant de la scène psychédélique des années 60/70 que de s'en éloigner. Voix plaintive à la Jeff Buckley, entrelacs mélés de nappes synthétiques et de guitares aériennes, le tout sert à merveille de longues compositions à tiroirs tellements profonds que l'on s'éloigne par moment du rock au sens strict du terme. A mi-chemin des idiomes psychédéliques et du progressifs, voici un groupe qui s'éloigne autant de revival qu'il le respecte. Mention spéciale au guitariste au look fleuri qui a débarqué en skate à la salle. Rafraîchissant. 

Cette balance entre progressif et psychédélisme, c'est également tout ce qui fait tout le sel de Vanished Souls, le groupe suivant que l'on a pu admirer sur scène en ce jeudi soir. L'aspect le plus passionnant de la chose est certainement le dialogue établi entre la batterie explosive de Julien, une présence inquiétante au visage masqué, et les guitares aériennes de Svein. Le feu et la glace. Tout part souvent de la batterie solide et carré dont la rafale de doubles croches sonnent le début des hostilités avant que la guitare, au phrasé mélancolique, n'emboîte le pas, montant dans les tours et les watts jusqu'à évoquer le néo métal (« Am your shadow »). Le tout est bien soutenu par une basse énorme (Wilfried) alors que le chant est au diapason, clair doux et aéré ou forçant un peu plus sur les cordes vocales. De subtils, jamais invasifs, et discrets arrangements électro participent à la texture et entretiennent cet aspect enveloppant de la musique. 

Si en matière de rock psychédélique la nostalgie des années 60 et 70 semble être la norme, les deux groupes du soir prouvent qu'il est possible de sonner autrement en ratissant plus large de la fin du 20ème siècle au début des années 2000. 

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